Dans l'arbre

Publié le par lilaluz

Les belles rencontres ne sont pas toujoconsolation_026.jpgurs celles que l'on croit, mais bien celles qui laissent des traces puissantes en nous pour toute la vie, voici une situation qui m'est arrivée après le décés de mon père, alors que j'étais en vacances en Espagne. C'est un extrait de ma biographie "Semeuse de Foi".

De retour dans la villa de mon parrain, je me retrouvais de nouveau avec ce sentiment confus d’isolement, de vague déprime. C’était pourtant une villa agréable, avec de grands arbres fruitiers, une piscine, un bassin à poissons et un beau potager.

Mais je me posais trop de questions qui restaient sans réponses, et personne n’aurait pu m’aider !

Pourquoi ces choses m’arrivaient-elles à la fin ?

Pourquoi ne pouvais-je pas vivre une vie normale, sans bizarreries? 

Qu’est-ce que toutes ces choses avaient à voir avec moi ? Cela me faisait souffrir, m’obligeait à voir et comprendre des choses au-delà de la réalité ordinaire, mais il me semblait que je n’étais pas digne de tout cela, que je n’avais pas la force de ces messages.

J’en étais là dans mes réflexions, et pour changer d’air, je partis me promener dans la clairière devant la maison ; c’était l’arrière d’une ancienne briqueterie qui avait appartenue au beau-père de mon parrain. Il l’avait rachetée pour conserver le terrain tel quel et en avait fait une sorte de ferme avec des chevaux de course, des poules, des chats primés et des chiens de garde à l’air patibulaire.

 Cette clairière restait fraîche même aux heures les plus chaudes grâce à l’ombrage de grands bouleaux. L’herbe folle était haute et donnait un côté sauvage et intact à l’ensemble. Dans les enclos les animaux se regroupaient à mon approche, mais pour me fuir ! Tous fuyaient ! Ni les chats, ni les chiens, pas même les chevaux ne venaient vers moi, ce qui renforçait encore mon impression d’exclusion.

 

De quoi étais-je coupable ? Pourquoi toujours cette impression d’avoir trahi la Vie ?

Alors que je tentais de séduire le jeune poulain pour la troisième fois sans succès, quelque chose m’interpella…, c’était un très gros arbre qui balançait ses branches, comme pour m’hypnotiser.

Par son infinie gentillesse, il m’attira jusqu’à lui, il me demanda de l’enserrer de mes bras, ce que je fis, comme dans un rêve.

En un clin d’œil ma conscience se balançait au bout de ses branches hautes et devant elle s’étendait le paysage brûlé par le soleil de Castille. De ma misaine, je voyais la villa de mon parrain, comme une oasis de verdure, les jardins et la piscine semblaient un luxe incroyable dans ce désert jaune doré, entrecoupé par -ci par -là de hameaux de maisonnettes de briques.

Je sentais une légère brise  qui  jouait dans mes branches tandis que mes racines s’enfonçaient toujours plus profondément dans le sol.

Confiante dans ma souveraineté, une sorte de jubilation sereine d’être un Arbre, d’être en Vie, m’habitait.  J’étais relié à tous ceux de mon espèce et bien au-delà, à toutes les formes de vie, sur la planète ; faisant partie intégrante d’un réseau de consciences inter reliées, d’un TOUT vivant.

 

Soudainement, je soupçonnais que le soleil n’était pas seulement l’astre du jour et qu’il avait bien d’autres rôles, je comprenais que le but de toute vie était de DONNER, en toute confiance, parce que cela est un plaisir pour celui qui donne autant que pour celui qui reçoit.

L’arbre me demanda pourquoi je me sentais si seule…et je n’osais pas répondre tant j’avais honte de mes pensées mesquines et de mon incapacité d’aimer comme lui.

Mes pensées semblaient si lourdes, si étroites, si égoïstes, comment pouvais-je expliquer que j’étais incapable de ressentir cette même gratitude pour la Vie ?

Comment allais-je lui dire, que je ne connaissais pas ma fonction dans l’univers, que je doutais de moi et ne connaissais pas mes propres talents ? Comment oserais-je lui avouer que je doutais même de faire partie d’un Tout cohérent et intelligent ?

Il comprit mon silence embarrassé, il ressentait bien qu’en comparant nos deux conditions, je finissais par l’envier, aussi avec tact et fermeté, il me dit : si tu es vivante aujourd’hui, c’est parce que le TOUT l’a ordonné, rien n’est jamais crée inutilement par l’esprit du Tout, alors trouves ton rôle, ne baisses pas les bras sois fière et courageuse, aies confiance, la vie te guidera si tu lui demande !

 

Il rendit ma conscience à mon corps. Je le remerciais, comme je le fais encore aujourd’hui, car grâce à lui je décidais de consacrer ma vie à découvrir mon rôle dans le Plan Cosmique du Grand Tout.

 

La Conscience de l’arbre avait réveillée en moi certains dons.

Il m’avait poussé à m’accepter telle que j’étais et, comme il avait crû en moi, je me sentais le même devoir, désormais j’étais responsable de ma propre histoire, aussi je commençais à agir d’une manière plus liée à la Vie, bien qu’encore très ignorante.

Publié dans philosophie

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S
Certaines plantes, certains rochers ont toute une histoire. Leur position, leur forme, leur emplacement nous la racontent. Ils vibrent.Dans leur silence, ils chantent. Parfois ils pleurent, parfois ils rient.Heureux sommes-nous quand nous parvenons à l'entendre, dans un cas comme dans l'autre.Heureux que tu sois de ceux qui sont attentifs à la Mère du Livre, c'est-à-dire notre univers et ce qui le compose....
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R
bonjour Laetije suis tres etonnée et en meme temps enchantée de lire ses textes vraiment profonds et quand on est passé par la on peut comprendre plus facilementC est ecrit tres facilement et sans rajoutes c'est vraiment superJe disais a Francois que je serais la 1ere de tes fans a la publication de ton livre ,j ais hate de le lireen attendant n en reste pas la j attend la suite et te souhaite tout le bonheur du mondegros biz a toi et ta tite familleRosetta
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