Un aperçu de l’androgynie universelle
Lorsque j’ai posé mes bagages au Brésil pour 4 ans d’études spirituelles, j’étais sous la guidance du Maître El
Morya, qui m’avait gracieusement offert son manteau durant le temps de mon acclimatation et de mes repérages. Ce fut un plaisir et beaucoup de dévouement de sa part d’éduquer mon âme volontaire
et prudente quant à l’application de ses conseils.
Nuit et jour durant 5 ans nous avons partagés nos espaces inconscients et nos consciences, jusqu’au point d’unité avec L’UN. Ces espaces, aussi grands
soient-ils ne peuvent être partagés sans que cette cohabitation laissent des empreintes indélébiles, ce qui est une bonne chose pour chacun d’entre nous, aucun maître n’est plus haut qu’un
autre, chacun est lié par la fraternité d’amour et la dévotion à la Vie que nous nommons l’UN. Car tout provient de ce mystère lumineux et sombre, absolu et unique source de tous les mondes
connus et de tous les mondes à naître.
Un jour, j’ai aspiré à connaître d’autres réponses et d’autres guides car toute cohabitation est étouffante à
certains égards, chacun aime découvrir par sa propre sensibilité les aspects de l’Univers intérieur ou d’autres aspects étrangers à notre nature. Ainsi, après une séparation temporaire de mon
guide d’intégrité, j’ai choisi de monter autant d’étages que ma conscience pourrait absorber.
Durant ma période de méditation, j’ai posé l’Intention « illimité/ infini ». Et mon esprit
pacifié et centré a décollé.
Dans un escalier spiralé, la nuit s’éclairait par instant dans des nuances très bleues, à peine argentées. Je
suis arrivée devant une terrasse de grosse pierre, large et carrée qui menait ensuite à un bâtiment très élevé, il semblait taillé dans la pierre mais en montant les quelques marches qui
séparaient la longue terrasse du seuil du bâtiment, j’ai su que l’escalier et tout le temple était fait de cristal-pensée. L’Intention, posée et structurée est un « cadre de
création », à partir duquel l’énergie universelle est aspirée dans le cœur de l’être qui modèle avec son propre désir, son propre « goût » la forme, la texture de ce qu’il désire
créer. L’énergie universelle est liquide ou lumière, cristalline ou invisible, électrique ou solaire. Tout est possible et, selon la nature qu’elle prend, on construit les choses, les êtres, on
les nourrit.
Je me trouvais donc dans un espace crée selon l’intention de « rencontrer l’Infini ». Alors que
j’errais dans le clair-obscur du vestibule, je sentais qu’une présence s’était matérialisée près de moi mais restait invisible. J’ai appelé cette
conscience à se présenter alors, j’ai compris que la zone de mon corps astral avec laquelle j’appelais cette rencontre initialisait la forme que prendrait mon interlocuteur. Ayant appelé avec
le centre ajna (front) un être sans formes, long et fluide comme une flammèche d’eau translucide se présentait à moi. Sans épaules, deux longs bras à 3 doigts, sans jambes distinctes, une jolie
tête ovale et deux grands yeux bleus sombres profonds et magnifiques. Je crois que l’on peut aimer les gens seulement en voyant leur âme, et cet être-là avait une âme étrangement vaste, ses
yeux ouvraient sur des galaxies, des mondes riches d’autres mondes, jusqu’à l’Infini.
ZYUi, tel qu’il se présentait m’aimait beaucoup, il avait pris le temps d’étudier mes références et mes
potentiels pour mieux m’enseigner et répondre sans trop en dévoiler. La connaissance est Vie, trop de connaissances avant l’âge de l’intégrer peut consumer l’être et lui retirer ses chances de
croissance et d’adaptabilité. Ainsi, dans les espaces d’Intelligence, la connaissance est dosée et s’adapte à ce que l’âme est capable d’assumer. Nous avons étudiés durant 3 semaines,
établissant de nouveaux paliers d’expansion et des réseaux de compléments de connaissances. A chaque visite Zuyi me donnait un cours nouveau. Il y a eu grammaire des univers ou comment se forme
les germes-pensée d’un ovule et comment on charge chaque parcelle du ventricule (spermatozoïde spirituel) en intentions, d’où prélever les intentions, comment les transférer d’une énergie vers
une autre, avec quelle vitesse et quel angle ils doivent entrer dans l’ovule plasmique car chaque paramètre a un impact dans l’épanouissement de la création. Je sais, d’ici, cela ne veut
rien dire, ce sont des histoires pour créer les graines d’un Univers…
A chaque cours Zuyi s’habillait avec les sentiments et l’essence du genre le plus approprié parce que le genre
sexuel compte dans le maniement du langage lumière. Pour expliquer la féminitude, il faut s’habiller en fluide, en réceptif, en doux et le corps de Zuyi, devenait aussi souple et ample que
celui d’un esprit 100% féminin. Tandis que lorsqu’il m’exposait des matières qui –pour lui- étaient de l’ordre de l’action, de la force stricte, d’une intention structurée dense, alors il
prenait une allure presque martiale. Il était l’exemple vivant de ce qu’il expliquait.
Au fil du temps, il m’a montré un truc : il était 2, il pouvait séparer totalement ses natures féminines
et masculines et devenir 2 formes distinctes. Mais, il disait que cette façon de se comporter était profondément antinaturelle. Lorsque je lui ai
expliqué à mon tour que c’était précisément cela la condition humaine, il m’a montré beaucoup de compassion, un long manteau s’est déposé sur ma conscience, j’ai senti sa traîne descendre
jusqu’au sol, jusqu’à mon corps humain. N’est-ce pas une preuve de révérence, d’accompagnement et d’amour inconditionnel ? Zuyi, m’a beaucoup donné ce jour-là. Lila
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