Les Enfants de la Transition vers la Nouvelle Terre.
Il m’arrive d’être attristée par les descriptions que l’on donne des enfants qui seront amenés à devenir les adultes de demain, responsables de la gestion et de la réparation des dégâts laissés par leurs aînés, c’est-à-dire nous.
En ce qui concerne les enfants indigos (ou les autres appellations qu’on leur attribue), j’ai eu envie de donner un autre son de cloche que l’habituel masque d’hyperactivité ou d’autisme qu’on leur colle.
Les nouveaux enfants viennent avec une conscience d’être souvent bien plus forte et structurée que leurs parents. Cela signifie qu’ils peuvent savoir mieux que d’autres ce qu’il leur faut manger ou la manière dont ils doivent organiser leurs journées. Or, dans un monde qui pense à « protéger », les enfants de la nature, du climat, du soleil, des animaux, des insectes et qui envisage l’activité physique sous l’angle exclusif de l’entraînement sportif, la compétition et l’économie de l’énergie des parents, surveillants ou des adultes en charge de leur éducation on peut comprendre que les enfants se sentent pressurisés comme dans des cocottes minutes ! Qu’ils deviennent alors hyperactifs est surtout un moyen d’évacuer une surtension occasionnée par le manque d'harmonie entre leurs besoins émotionnels, énergétiques, physiques et leur environnement à la limite du carcéral.
Imaginez-vous ressentant avec empathie les émotions des gens qui vous entourent, étant capable de lire leurs pensées intuitivement, donc sous l’angle de l’intention et non de la pensée littérale - ce n’est pas de l’espionnage de pensée mais de l’accord d’humeur- et être continuellement rabaissé par votre âge, votre « manque de quelque chose » par un adulte qui lui-même n’est pas au top de sa forme, de sa conscience ou épanoui dans sa vie : comment réagiriez-vous si des éducateurs ne tenaient compte ni de vos aptitudes, ni de vos goûts, ni de vos besoins et vous collaient systématiquement des « il faut faire ceci » et « manger cela » alors qu’eux-mêmes ne respectent aucune discipline alimentaire, ni ne font d’efforts pour s’adapter aux besoins de leur environnement ?
N’est-ce pas terrifiant de vivre chez des incapables et de dépendre d’eux ? Incapables d’aimer, incapable de progresser, de se nourrir correctement, de penser ou de comprendre le monde qui les entourent…et ils se permettent de se sentir supérieurs parce qu’ils sont bêtes depuis plus longtemps ! Ou bien on prend les choses avec humour, et on déconne avec tout, sur tout, en ne prenant rien au sérieux, puisque tout le monde s’en fiche, pourquoi se sentir concerné ? Ou bien on devient hystérique, on casse ce qui est possible pour montrer que « quelque chose » ne va pas et attirer l’attention sur soi. Ou encore, on se retire à « l’intérieur », pour ne rien savoir de ce monde absurde. La sensibilité la plus élevée, la plus aimante, la plus sage ne peut pas devenir agressive, elle n’en a pas les moyens intérieurs ni le moindre désir. Or, exister dans ce monde demande d’être agressif. C’est une valeur de vitalité ; crier fort, prendre les gens en otages, menacer, ce sont des effets très valorisés et parfaitement arriérés. Un être éduqué ne s’abaisse pas à cela, même si sa vie est menacée : son âme, sa conscience valent plus qu’un instant et descendre en comportement est une décision lourde de conséquences, tout le monde ne le peut pas. Certains êtres sont destinés à rayonner leur sagesse sans prendre part au massacre ordinaire.
Alors, ceux qui naissent dans des familles à peu près équilibrée reçoivent l’éducation émotionnelle, psychologique et physique dont ils ont besoin pour stabiliser leur conscience dans une vie humaine limitée, ensuite ils se réapproprieront leurs talents spirituels étant adolescents ou adultes, en toute connaissance des différents paliers et de leur être intérieur, en respectant le monde et leur monde intérieur.
Mais ceux qui vivent des traumatismes, des conflits parentaux, sans sécurité intérieure ou reconnaissance de leur âme sensible vont devenir instables et s’adapter en prenant le pire de ce monde ou en devenant des phénomènes avec des talents étranges. Tout le monde cherche sa place et l’on nous fait croire que les places sont chères et limitées alors, il faut en faire plus que les autres et attirer l’attention par des comportements extrêmes.
Les talents sont différents selon l’origine de l’âme des enfants : il y en a qui sont doués pour structurer la pensée, ils naissent « chercheurs », instinctivement ils veulent organiser le monde en un tout unifié, alors que la tendance mondiale est à l’éclatement en spécialités, sans passerelles entre les sciences. Lorsqu’ils naissent artistes, c’est le plus facile parce que les parents et les enseignants en tirent une gloire immédiate, donc ils réussissent à se faire une place plus rapidement, le plus difficile est de la conserver car étant adultes, les failles émotionnelles et les manques apparaissent et les fragilisent. Leur âme s’est épuisée, érodée au contact du monde.
La violence que ces enfants manifestent est celle qu’ils emmagasinent en eux-mêmes sans pouvoir l’exprimer d’une autre façon. C’est aussi celle que leurs parents ruminent et qu’ils matérialisent parce qu’ils n’ont pas les freins psychologiques et émotionnels pour s’en empêcher. L’empathie pousse à suivre ceux que l’on aime y compris dans leurs délires. L’influençabilité des nouvelles âmes les rendent adaptables et facilement imprégnées du climat moral dans lequel ils vivent, souhaitons que ce climat s’assagisse pour que l’environnement soit plus pacifique. L’éducation est un tout. Les enfants viennent avec un potentiel, une possibilité d’éveil énergétique, psychique, une force de compréhension supérieure qu’ils captent à travers l’énergie que les relations humaines transmettent. Si ces relations sont basées sur l’indifférence, la brutalité morale ou psychologique, le rejet systématique et la violence, alors les conséquences seront brutales, immorales, dévastatrices. Ce ne sont pas seulement les mots qui comptent mais le rayonnement énergétique et psychologique du milieu dans lequel ils vivent.
Leur dire les choses avec sincérité permet d’entrer en relation avec les enfants même si les choses sont désagréables ils préfèrent la vérité vraie, tandis que les adultes ont l’habitude de dire les choses qui leur semble agréables à entendre, même si cela est contraire à la vérité ou à leurs émotions réelles. Cette habitude d’hypocrisie est –du point de vue de l’énergie et de l’intuition- une « baffe » et une grosse humiliation pour les êtres sensibles, à la longue cela les rend agressif et vulgaire dans leurs relations : quitte à être blessé, autant devenir l’attaquant ! La Conscience de soi et l’impression d’être piégé donne ce courage-là.
Les nouveaux enfants sont simplement plus réceptifs et mieux structurés – au départ- c’est-à-dire à la naissance. Ce que le monde fait d’eux est la résultante du comportement des adultes qui doivent être leurs protecteurs et leurs initiateurs au don, au partage, à la sincérité, à l’intégrité et au respect de soi et des autres…mais je suis trop idéaliste. La plupart seront éduqués pour devenir rusés, fouineurs, incestueux, voleurs ou parasites des autres, hypocrites ou violents parce que c’est « plus humain », n’est-il pas ? Lila