L'ouverture du Coeur ou la naissance matérielle de l'âme

Publié le par lilaluz

     ange.jpgIl y a quelques temps que nous sommes sur ce chemin de retour vers soi, de retour vers la Conscience de qui nous sommes, et comme nous sommes des gens appliqués, nous avons fait, grâce à nos lectures, à nos expériences, à nos propres déductions, à tous les stages, formations et autres techniques de guérison, un bon parcours. Au fur et à mesure, nos décisions se sont basées sur d’autres valeurs, nos paroles ont été plus mesurées, et nos actions ont trouvées de nouveaux terrains d’expression. Il nous a fallut choisir de partir, ou de rester, il nous a fallut passer à travers de terribles épreuves, mais nous sommes devenus globalement assez fiers de notre parcours, de nos choix, de nos vies.

 

Pendant toutes ces années, nous nous sommes sentis poussés à faire des tas d’expériences, à apprendre nombre de techniques, à passer des heures à respirer, méditer…pleurer, aussi, reconnaissons-le ! Il nous a fallut bien du courage, nous avons bien souvent « tout donné », allant jusqu’à l’épuisement de nos forces morales, physiques, psychiques. Mais nous n’étions jamais totalement satisfaits, jamais complètement arrivés. A chaque nouvelle acquisition ou compréhension, nous avions pourtant l’impression de mieux respirer, d’avoir enfin avancé….et puis une nouvelle crise, nous amenait à « revoir notre copie », et de nouveau une douleur de contraction nous entraînait vers d’autres rencontres, vers d’autres désirs, vers d’autres horizons, qui nous apaisaient un peu, beaucoup, mais temporairement. Pendant ces mois, ces années, nous nous croisions les uns les autres, sur les forums de chat, dans les stages, dans les librairies, au cours de séminaires, nous nous échangions nos vies, nous comparions nos expériences, nos souffrances….comme des mères racontant leurs accouchements, leurs douleurs, leurs peurs. Nous nous rassurions les uns les autres, et souvent nous ne pouvions nous empêcher de nous « comparer » les uns aux autres....il fallait bien que nous nous formions une opinion de nous-mêmes, puisqu’il s’agissait de comprendre ce qui nous rendait unique, il fallait bien se différencier pour acquérir ce fameux « discernement » dont tous les Maîtres disent qu’il est essentiel à la construction de nos actions, de nos relations.

 

De technique en technique, d’ acquisition en respiration, nous avons découvert les poussières cachées sous le tapis,  nous avons parfois touchés le ciel, et en bien des occasions le ciel nous a pris dans ses bras.

 

Moments merveilleux, idylliques, qui nous donnaient toujours le goût d’un « encore ».

 

Nous n’étions jamais sevrés, jamais totalement rassasiés, alors, il fallait continuer, coûte que coûte, parce que nous ne pouvions plus retourner en arrière, même si nous avions à peine la force de continuer. Et puis, un beau jour nous sommes arrivés au bout, plus de jus, plus l’once d’un désir d’avancer, plus la plus petite envie de « faire ». Pas même le réconfort de la reconnaissance de notre propre valeur.  Rien. Le vide. Et une soif différente. Pas une soif d’extérieur, non ; pas envie de lecture, de papotages, pas envie de faire notre méditation quotidienne ; plus de forces pour ces choses-là, pour ces plaisirs-là. Notre énergie étant rationnée,  notre attention se trouvait comme absorbée vers l’intérieur, comme si nous devions rester « à l’intérieur », comme si nous devions tout faire depuis l’intérieur. Comme si une distance énorme se manifestait entre nous et le monde.

 

Curieusement, nous avions appris que l’intérieur, c’était notre tête. Donc, nous faisions pour la énième fois le bilan de nos acquisitions, de nos faiblesses, de notre histoire, de notre cerveau…..et ça nous laissait comme le gout amer de la répétition, du  « déjà passer par là »….nous en avions assez ! Assez de ressasser les vieilles douleurs, assez de courir de stages en séminaires, assez d’acheter des livres qui disaient tous approximativement : Levez-vous, agissez avec votre cœur !  Mais c’était quoi le cœur ?  Comment discerner ?

 

La colère ? Pas de forces à gaspiller pour ça. La tristesse ? Non, trop d’expérience pour ça. Le vide !

 

Un gouffre, à l’intérieur ! Et une soif inextinguible d’ouverture. Un besoin de partage aussi vaste que la mer, et une peur aussi démesurée de lâcher prise ! Pris entre deux feux brûlants ; le besoin d’aimer et la brulure de la vulnérabilité, la crainte d’être « mangé ». Quoi faire ? Descendre au ras du sol.  Se baisser. Pour trouver une porte, LA porte du cœur.

 

C’est un basculement, une inversion de sablier. Comme un bébé, nous nous laissons entraîner vers le bas :

Et du cerveau, où elle se pavane, notre conscience descend dans la poitrine, nous la plaçons entre les poumons, nous nous asseyons sur le plancher du cœur, et là…..c’est un autre monde !

 Non, le monde est le même en fait, mais nous ne l’écoutons plus de la même façon, nous ne le comprenons plus à partir de l’analyse, de la comparaison ou de la classification, le cerveau n’est plus qu’un comptable des entrées et des sorties d’informations, la connaissance est ailleurs….nous « connaissons », juste en mettant notre esprit dans le cœur, alors instantanément, nous « savons », nous goûtons le monde.

 C’est comme vivre avec une fenêtre ouverte au milieu du corps, c’est goûter l’air comme si chaque sentiment se prenait dans un tamis intérieur, et qu’instantanément le monde ait une saveur, une texture, une odeur.

 Les sentiments deviennent aussi perceptibles que de la soie, l’air  transporte des idées, des émotions qui flottent et surfent sur lui, comme s’il s’agissait d’objets qui vogueraient sur l’eau. Les gens dégagent des odeurs douces et de la lumière ou de la confusion et des éclairs sombres. Nos sens, jour après jour se développent et comme un nourrisson nous ouvrons progressivement les yeux du cœur, les oreilles du cœur, le toucher du cœur….le cœur est un autre cerveau, une autre approche, une autre façon de vivre.  Nous sommes nés, une nouvelle fois. Notre âme vit, ici et maintenant, sur notre Terre ! Et nous sommes liés par cette naissance, dans un immense réseau d’énergie. Bienvenue dans ce nouveau monde, bienvenus sur Gaia ! LILA

Publié dans philosophie

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H
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L
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