Définir l'origine de nos peurs.
Qui peut dire qu'il n'a jamais ressenti de la peur durant son existence toute entière? Personne.
La plupart d'entre nous, mais aussi tous les animaux et même certaines plantes developpent des techniques de défenses qui démontrent que nous avons en commun le ressenti de la peur et
le besoin de nous protéger.
C'est parce que nous avons conscience de nos limites, de notre vulnérabilité et de la fragilité de la vie qui nous est donnée d'expérimenter que nous posons des défenses.
Elles sont immunitaires ou militaires, sous formes de toxines, de carapaces ou d'aiguilles pour les plantes et les dinosaures. Ou, pour les mammifères, ce sont
les dents, les ongles, les techniques de combats physiques ou psychologiques, les techniques de fuite ou d'évitements. La première cause, nous l'avons dit dans le texte précédent, c'est
la peur de perdre sa vie, son espace de développement, ses valeurs et sa culture mais aussi, sa dignité et son pouvoir d'expression au profit d'une autre espéce, d'un autre peuple ou d'un autre
individu et donc de disparaître, de devenir obsolète.
La douleur cause une peur plus concrète, plus organique.
L'expérience douloureuse, la relation avec un être toxique ou une circonstance qui nous a donné des peines et des souffrances est légitimement à redouter.
Pourtant -c'est là un paradoxe- ce sont ces expériences-ci que les peuples répètent sans discontinuer depuis des millénaires...et nous en inventons des nouvelles formes, encore plus dévastatrices
à chaque génération.
Les guerres, les disputes, les maladies issues de manipulations chimiques incongrues, les expositions répètées au stress de l'hyper-compétition comme l'éducation très sélective pratiquée dans
certaines universités, écoles supérieures et dans certains pays asiatiques dans l'enseignement général, en sont quelques exemples parmi d'autres.
La souffrance est devenue une forme reconnue pour aquerir le respect d'autrui et l'auto-estime personnelle.
Etre capable d'endurer des souffrances fait-il de nous des Hommes?
Cette idée me choque et je m'insurge contre l'idée du sacrifice, qui ne sera jamais romantique pour moi.
Les souffrances rituelles étaient aussi pratiquées chez les peuples premiers
pour passer à travers le sas de la mort et ouvrir les perceptions psychiques et mentales à des degrés supérieurs, afin de dépasser la Peur primitive de la mort, en aucun cas il ne s'agissait
de laisser un membre de la tribu s'adonner au pire sinon il était exclu de la communauté et perçu comme porteur de démons.
Mais aujourd'hui c'est une culture de la souffrance qui s'installe.
Souffrir et voir souffrir comme une sorte de fatalité inexorable, apprendre la violence dans les jeux et l'utiliser comme moyen de reconnaissance de sa capacité de survie, dés le lycée
en frappant les professeurs, en tirant sur les soldats qui apportent la Paix, en prenant d'assault des autobus ou en posant des bombes.
Sans compter le nombre de series télévisuelles qui exposent en détails les différentes manières de traumatismes psychologiques.
C'est bien d'en parler sous l'angle de la connaissance et de la prise de conscience mais est-il nécessaire de vendre de la peur, de la nourrir jusqu'à la nausée?
Comment créer le trouble et la confusion ; on nous apprend à avoir peur, à craindre, à se protéger d'autrui, des "dangers du monde" et ensuite on nous explique
que c'est ridicule d'avoir peur, qu'il faut se détendre et faire confiance à la protection de ses parents, de ses tuteurs, de la socièté, de l'ONU....
Qui croire, à qui faire confiance, et même doit-on faire confiance?
Nous en sommes là pour beaucoup de choses : confusion, doutes, remords, regrets, culpabilité ou agitation, stress, manque de sommeil par excés
d'activité.
Surproduction et sous-consommation, sauf pour les somnifères et les médicaments !
Ce temps ressemble un peu à notre pire cauchemar....alors, réveil!
Dehors, il fait beau, en dehors de cette frénésie il existe le rythme naturel, la croissance par l'échange d'informations et la reconstruction du tissu relationnel humain. Cette toile -
internet- est l'occasion d'une première approche, d'une opportunité de découverte et c'est de cela que nous avons besoin : découvrir la Paix et la richesse du développement humain quand il
va vers son plus haut potentiel, l'Amour.
J'y reviens toujours, c'est vrai, parce qu'il faut bien que nous finissions par comprendre ce qui se cache dans ce si petit mot porteur d'une grande énergie.
La peur, est la négation de l'Amour, de la Confiance et de notre Droit à la vie, ne donnerons-nous que la Peur en héritage?
N'aurons-nous d'autre courage que celui de laisser mourir et de baisser les yeux?
Je n'ai, personnellement, que mes doigts et ma verve pour m'exprimer....et mes prières pour me redonner confiance. Lila