Vers la Source
Ami, puisque tu ne te souviens pas encore de la Source d’où tu es né,
Laisses-moi te raconter le chemin vers le retour,
Poses un instant ton regard dans la même direction que moi : vois ce soleil grandiose de Sagesse, cet immense four d’Amour,
Là-bas tout au bout de ce long fil de lumière noire, il y a La Source, cœur des galaxies, Lieu de Paix absolue où toute vie est suspendue au Souffle Vivant qui l’habite.
Nous sommes assis l’un à côté de l’autre et nous partageons la même sphère.
Au cœur de ta poitrine ton étincelle s’illumine au rappel de la Lumière première,
D’où toute vie est née, ton Souffle se réveille, il s’étire dans tout ton corps qui vibre et se réjouit.
Poses ta conscience sur la mienne,
Tel un tapis volant, elle te ramène à ton Moi originel.
Laisses-toi glisser dans ta chaleur intérieure, dans ce cocon palpitant.
Tu es l’amour posé en Terre.
La sérénité t’enveloppe de sa douceur tranquille.
Rien d’extérieur n’a plus d’importance.
Laisses derrière toi tous tes souvenirs, ceux qui t’appartiennent te reviendront.
Ta Conscience s’étend et ton corps vibre.
L’énergie pulse de tous côtés.
Ton centre est toute lumière.
Déjà il te semble t’envoler.
Maintenant Va,
Toujours tu reviendras, si tu le dois.
N’oublie pas qu’ici nous t’aimons.
Et te voilà parti, tandis que nous t’attendons.
D’une plate-forme de lumière à une autre, de galaxies en spirales, tu tournes et virevoltes en sentant toujours plus d’amour, de dévotion et de dissolution dans la vastitude de l’Espace.
Ton esprit est tellement plus grand maintenant, que ton humanité ne l’entend plus parler.
Et Tu es encore si petit et si innocent en comparaison de tous ces êtres plus grands, qui chantent et communiquent en harmonie feutrée.
Tu vogues, aspiré à la vitesse de la pensée vers des contrées d’Amour Pur.
Ces nuages ouatés sont faits de murmures de tendresse et de beauté.
Comme il est loin le temps où tu n’étais qu’un enfant, et te voilà devenu grand.
Ta force te revient, ta vitalité d’Esprit transforme ton regard et tout s’éclaircit.
Tous tes maîtres t’apparaissent petits.
Oui, tu aimes cet Infini que tu portes en Toi, et toutes ces étincelles qui virevoltent et te saluent parce que c’est toi.
Personne n’a oublié qui Tu Es : tu es « nous » au sein de ton propre être.
Ce vide plein de consciences à tous les étages, dans toutes les nuances ; c’est ta maison.
Ce foyer immense est habité par la Grande Conscience, lumière des lumières, havre de Jouvence, base de toute renaissance, à chacun de ses souffles, la Vie s’étend vers l’Infini et tous les à-côtés de cette multidimensionnalité.
Continue ton chemin droit, ne te retiens pas : fusionnes une nouvelle fois dans ce bain d’où toute lumière prend sa radiance pour son couronnement : donne-lui ce que Tu Es, tu n’y perds pas.
Derrière le cercle de lumière, il y a un point vide, un trou dont on ne sait rien et qu’il faut traverser.
Dans ce Rien tu accèdes à TOUT. Tu es un avec l’Univers et ses à côtés, tu t’étends jusqu’à exploser de Joie, d’Amour et de Vie pleine.
Tu étais Lui/Elle/nous un court instant, tu t’es vu mort et puis Vivant.
De l’autre côté tu es passé.
Tu redescends de nouveau toute cette spirale, tu voyages et passes de soleils en galaxies, de comètes en planètes ; te revoilà : mais est-ce tout à fait toi ?
Lila, Paramahansa Lila Swami.