Vers un monde démocratique?

Publié le par lila

ange-lila002

Dans ce texte, je vais  redéfinir le sens que l’on donne à la religion, puis celui donné à la laïcité, ensuite je parlerai de la famille et de la société des droits individuels, pour finir sur le thème des compétences et de l’évolution du monde de l’entreprise. Je n’entrerai pas dans des détails techniques complexes mais ce texte vous donnera en quelques lignes mon idée de ce que nous sommes en train de vivre à travers les évolutions diverses et variées en cours.

Le monde peut donner l’impression d’aller mal pourtant, il se dirige vers plus de vérité et d’intégrité, car une bonne vie se construit  d’abord sur des bases honnêtes. De fait, les comportements individuels  deviennent choquants lorsqu’ils sont remplis d’hypocrisie et de mensonges. Dans la société telle que nous la vivons, les comportements blessants sont ceux des gens irrespectueux des droits des autres à vivre leur vie

La religion  a servie de morale et d’éducation, aujourd’hui elle est destinée à rester dans le domaine de la relation entre l’homme et sa Conscience spirituelle, tandis que la laïcité s’occupe des Droits des humains et du Bien vivre dans la collectivité humaine.

On ne peut pas mélanger les deux règles, car elles ne s’adressent pas aux mêmes aspects de l’être.

-La religion doit aider l’Humain à se dégager de ses prétentions, de sa vanité, de l’Orgueil, de l’impatience, de ses désirs de contrôle sur tout ce qui existe autour de lui. La religion, et les philosophies morales servent à accompagner la bête ignorante et consommatrice qui vit en chacun d’entre nous, créant désirs, pulsions et frustrations. Elle sert à se détacher des aspects mortels pour mieux cultiver les aspects transcendants et immortels. L’âme et la conscience ne sont que des moyens pour aller plus loin lorsque le corps défaille.

- La laïcité sert à mettre la société dans un cadre légal et juste (autant que possible) afin   que l'idéal que nous désirons voir fleurir concrètement dans la société possède des bases repérables, définissant un socle de comportements communs acceptables. Elle sert à mettre en mots, en législation, en droits et devoirs, les comportements que nous désirons partagés et que nous acceptons comme un patrimoine commun, un héritage à transmettre aux futures générations. Nous sommes une nation laïque et nous devons définir les sujets sociétaux sur cette base.

La laïcité ne fait pas concurrence à la religion puisque chacune est concernée par des aspects différents de l’être humain. Même lorsque les sujets touchent à la nature mortelle et sexuée de l’être humain : -le droit à la vie, le droit à la mort accompagnée, le statut de la famille,  la reconnaissance des identités sexuelles, le choix à la parentalité ou à la transformation de son corps. L’orientation sexuelle  quant à elle concerne la sphère privée.

DECOUVRIR

 

La famille n’a pas toujours été représentée par  un père, une mère et leurs enfants. Dans certaines sociétés  le père n’a pas d’importance dans la vie des enfants avant leur puberté. Ce peut-être un homme de la famille qui peut facilement le remplacer – s’il vient à manquer- dans l’accompagnement vers l’âge adulte ; un oncle, un tuteur, un parrain.

Parfois la mère est remplacée dès la fin de l’allaitement par une autre femme de la famille : autre épouse, grand-mère, grande sœur, tante, marraine ou une nounou.  Dans tous les cas, ce qui importe est le respect des étapes de croissance. Faire grandir un enfant en maturité est un défi pour tous ceux qui s’y essaient ; que l’on soit homme, femme, jeunes ou vieux, parent biologique ou parent d’adoption. Le rôle des sociétés est de protéger le futur, de l’harmoniser pour que tous possèdent les mêmes droits en relation à l’idéal collectif.

Aujourd’hui la famille est supplantée par la monoparentalité  car la crise économique ne permet plus au couple de vivre selon un mode traditionnel, les plus jeunes pensent qu’il vaut mieux se déclarer  parent isolé pour obtenir  un emploi ou utiliser les aides mises en place pour accompagner les gens à l’autonomie : lorsque la famille ne suffit plus, la société devient le relais. Or nous vivons dans une société  de communication, d’administration, où le pouvoir est associés aux métiers de la parole, dans ce cas, s’affirmer - naître socialement- passe par les occasions de se relier à l’administration, à la justice ou la jurisprudence, aux médias et supports médiatiques.

La valorisation de l’individu passe nécessairement par une remise en cause des attaches collectives.  On ne peut pas appartenir à une société familiale et individualiste en même temps. En déplaçant le focus sur le droit à l’égalité des chances pour chacun, nous nous contraignons nous-mêmes à faire évoluer les responsabilités et le partage des rôles dans toutes les fonctions, à restructurer différemment les hiérarchies selon les mérites plutôt que sur l’appartenance à une classe sociale. Cette redistribution permet d’accéder à l’autonomie mais donne des obligations à chacun : il est désormais difficile de se reposer sur les traditions séculaires. Les femmes au foyer d’aujourd’hui sont rarement oisives et ont plusieurs casquettes, les hommes modernes doivent s’investir dans l’éducation des enfants et les tâches d’entretien. Les jeunes doivent penser dès leur adolescence à leur orientation professionnelle, pour éviter les échecs répétés. Si chacun est valorisé sur ses compétences, la société sera en revanche plus exigeante en matière d’excellence et de professionnalisme. C’est une modification de la façon de s’investir dans le monde du travail, une importance donnée à l’image comme moyen de communiquer ses goûts, ses opinions, son orientation sexuelle. On communique sur l’Intime, les sentiments, les besoins beaucoup plus qu’avant. En revanche, la profession n’est plus réellement un mode de valorisation, remplacée par le niveau de rémunération. Paradoxalement on peut être patron d’entreprise et en même temps« pauvre  salarié» ou bien être artisan et « riche entrepreneur».

L’argent est  devenu un facteur de développement personnel, professionnel et un mode d’expression donc de valorisation. Autrefois on considérait que l’argent ne faisait pas le bonheur, aujourd’hui il n’y a pas de bonheur sans argent ! Simplement pour exister, boire, manger, mettre au monde et éduquer il est nécessaire d’en avoir les moyens. Lorsque ces moyens sont absents, ou trop peu présents, les personnes sont suspectées de marginalité, de manque de compétences, d’être antisociales et incapables de s’adapter aux règles.

On oublie que l’économie s’est mondialisée en seulement 25 ans,  mettant en péril des structures industrielles et artisanales centenaires et pérennes. Et que les individus, pour devenir excellents, sortir du lot, mettent bien plus longtemps à se former, à s’informer, à s’ouvrir à de nouveaux concepts. En changeant trop vite vers une robotisation ou un modèle social très différent, sans laisser aux hommes le temps de s’y adapter, on a sacrifié le goût de l’effort, de la justice et l’espérance d’un avenir meilleur par le travail et la persévérance : on veut tout, tout de suite. Cette vision à court terme, basée sur la presque immédiateté s’aligne sur le modèle des communications instantanées et sur le rythme du financement mondial, le système boursier qui vit sur l’anticipation du moment présent. On surfe sur la voyance !

Ce sabotage de nos acquis, organisé depuis des décennies, n’est pas dramatique puisqu’il permet de recommencer une nouvelle croissance sur d’autres bases, plus éco/logiques, raisonnées, matures. Mais encore une fois, ces technologies, ces réseaux, ces entreprises doivent se placer dans l’espace, trouver des financements, attendre de faire des bénéfices : ce temps d’attente est mal compris dans une société mondialisée ou les pouvoirs décisionnels sont diffus voir, confus. Dans ce demi-chaos, seul le système bancaire semble resté intact or ce n’est pas sans une perte d’autonomie du droit des états à disposer d’eux-mêmes. L’économie mondiale autant que les populations : nous sommes tous contraints par leur chantage à une vie inférieure, déclassée….jusqu’à quand ?

Une solution simple aurait pu être de remettre aux banques leurs excès, et de libérer les états des endettements inutiles et dangereux, pour le plaisir de se donner des Droits et des Libertés ! N’est-ce pas pour cela que nous nous sommes toujours battus ?   Dans la guerre économique où les prises de pouvoir se font à travers l’argent, notre arme ultime est le droit des peuples à se gérer eux-mêmes…dites-moi, n’est-ce pas le sens que l’on donne à la démocratie ? Un concept  à creuser, il est porteur d’avenir et de liberté ! Lila.

 

CONNAISSANCE

 Marcher avec la sagesse...

 

Publié dans Messager de lumière

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article