Quand la Conscience Solaire descend jusqu’à la Conscience organique…
C’est le temps des changements de perception, de la « mutation ».
Jusqu’à présent le but était d’ouvrir les sens à des perceptions intuitives.
Ensuite, il a fallût ouvrir les mémoires cachées dans le inconscient, le subconscient et dégager les souvenirs blessants.
Ce travail invisible amène progressivement à balayer les jugements, à revoir les préjugés, à comprendre les relations avec les proches, les circonstances de la vie, les drames et les bonheurs selon un point de vue qui rend responsable de ce qu’il advient dans notre vie. On assume un regard neutre.
Ce surplus de conscience rend prudent dans le choix des gestes, des émotions et des pensées que nous exprimons. Ce désir de contrôle est l’annonce que nous développons une certaine « intelligence » des chemins du karma (causes et conséquences). Nous nous soumettons à un ordre préétabli, omniscient qui nous donne toujours ce que nous souhaitons. Reste à maîtriser les désirs.
Une lutte s’installe pour « désirer le Bien » qui amène parfois à échouer. Alors, il faut vivre la face désagréable des désirs retenus en sourdine. On souffre des vilaines choses que l’on n’a pas pu s’empêcher de penser…jusqu’au jour où un seuil est atteint, un « dégoût » suffisamment fort pour provoquer un renoncement définitif à certaines façons d’être et de penser ; la crise d’adolescence est passée, on est « devenu » un autre Soi-même.
Un regard dépourvu d’ambition nait. Les perceptions s’organisent autour d’une intention, qui devient le moteur de cette nouvelle vie. Cette intention est fixée sur une vertu, un désir d’exprimer ici - sur Terre- quelque chose que l’on a pas reçu, que l’on a pas vu et dont on a besoin. Si cela ne manque pas aux autres, c’est qu’ils n’en n’ont pas conscience, s’ils n’en ont pas conscience, et que « moi » j’en ai conscience, alors c’est à moi, de le rendre visible. Et ainsi on prend le chemin de ce que l’on Est.
Ce n’est pas un chemin de tout repos, ni sans erreurs. Il s’agit de faire monter sa conscience et son amplitude d’aimer vers le plus haut autant que vers le plus minuscule tout en acceptant d’ouvrir chacun des vortex énergétiques principaux (chakras) à l’Intention, la vertu qui désire s’incarner à travers nos fibres. Les mouvements d'ouverture vers l'esprit et de réceptivité à l'invisible en ouvrant l'intérieur s’imbriquent l’un dans l’autre, s’unissent à certains croisements et « dansent » notre vertu dans notre vie humaine. Progressivement nous harmonisons « ce que nous sommes intérieurement », avec ce que nous paraissons.
A chaque fois qu’un chakra est « complet », un sentiment de liberté, de victoire et couronnement est ressenti. L’on « sent » que « quelque chose » de magique est arrivé, qui nous fait ressentir de la gratitude pour ce procédé long, pénible et souvent ingrat. Lorsque la pérégrination fait une pose pour célébrer une avancée, Combien nous nous sentons reconnaissants et privilégiés, pacifiés et illuminés de l’intérieur. C’est une victoire, un palier de plus est franchi !
Mais à chaque victoire, un nouveau chemin vers l’Unité est redéfini, montrant de nouveaux quelques épines à venir.
La bonne nouvelle, cette fois-ci est qu’il n’y a pas de vraie difficulté. La plupart des obstacles difficiles : les liens à la famille, les facettes de la conscience de soi, les peurs issues des besoins matériels ont été surmontés il ne reste qu’à domestiquer l’instinct de se nourrir. Ce n’est pas le plus difficile mais c’est un instinct coriace qui demande de s’affirmer selon de nouveaux choix face au « monde » ; la plupart des gens pensent qu’il faut se nourrir pour vivre. Et c’est vrai que nous devons le répéter des milliers de fois aux enfants : mange!
Or, les a-prioris et les conditionnements vis-à-vis de la nourriture sont les plus durs à casser, ils ont servis de base à la culture, à l’éducation, et les habitudes sociales sont appuyées dessus. Etre ou ne pas être accepté est une question de manières à table, d'odeurs de nourriture !
Devenir végétarien ou macrobiote nous a pratiquement tous exclus de nos familles natives, et si l’on passe un pas de plus, il est clair que cela va distendre le peu de liens qui restent…pourtant, sans cette étape, pas de résultats « lumineux ». C’est un dilemme : Etre ou ne pas Etre, tout est dans la question de la nourriture ;
Ne pas se nourrir n’est pas le moyen d’ascensionner, mais dans le cours du processus de détachement des habitudes, il se trouve qu’il faut faire l’expérience du corps de lumière, comme support pour se nourrir. Ce n’est pas une obligation, c’est un palier. Une possibilité. Or, lorsque j’étais enfant, cette possibilité me venait comme un désir facile. Avec le temps et les charges de travail la nourriture n’est pas seulement un plaisir, c’est aussi un loisir. On abandonne volontiers les trucs lourds, les souvenirs pesants et les circonstances limitantes…mais manger c’est d’abord un truc qui unit les gens les uns aux autres par le plaisir, par la convivialité, par des valeurs communes. Alors, pour renoncer à cela, il faut mettre sa Foi dans un truc « encore mieux »…sinon, ça ne vaut pas. Et là, se trouve de nouveau le « pas de la Foi », à chaque niveau on est amené à traverser un mini-abîme, juste pour démontrer notre Intention profonde.
Il suffit d’à peine 21 jours pour changer : qu’est-ce que 21 jours dans une vie ? Ce n’est ni le temps, ni la difficulté qui sont pénibles, c’est de perdre son humanité, sa parcelle de liant avec le commun des mortels. S’approcher du Divin c’est renoncer à sa « mammi-familiarité » : devenir un Ange ou pas, telle est la question ! Lila