Les Lignes du Cœur
Vous n’avez vu que l’enveloppe de la graine, maintenant je vous invite à manger de mon pain, au
cœur léger et sucré ainsi vous comprendrez qu’aucune douleur ne vaut le temps qu’on lui accorde. On passe trop de temps à exprimer ces chagrins, ses déceptions et ses
amertumes, pourtant les souffrances des uns sont aussi celles des autres, un jour où l'autre. Il est temps de vous livrer succintement mes secrets de légereté : rien n'est grave
même si parfois cela fait mal à entendre ou à vivre, aucun de nous n'a d'importance : nous ne sommes que des plumes au vent.
Les parents n’étaient que des enfants qui n’avaient pas appris à donner, presque jamais ils n’ont pris le temps de grandir et de penser aux conséquences de leurs mots. Ils ont vécu en courant après la reconnaissance de leur travail et au bout du compte, ils ne comprennent pas pourquoi ils sont si seuls une fois que tout le cirque est terminé. Ce temps qu’ils n’ont pas donné est resté un trou béant qui perdure sans cicatriser. Mais personne n’est obligé de rester un enfant assis dans son placard, pleurant des cataractes d’amour parce qu’il n’a pas reçu ce qui aurait été son dû. L’amour existe et c’est à chacun de le cultiver quelle que soit le type de graine qu’on lui a donné.
Rien ne sert d’invectiver sur votre chemin tous ceux qui ne vous veulent pas du Bien, leur monde est trop petit pour qu’ils aient appris à sourire ! Le but de la vie est d’être aimé du Soleil, et comme lui, vous devez briller sur les fleurs cultivées autant que sur les espaces désertifiés que représentent tous ces gens au cœur desséché. Un véritable adulte est une oasis dans le désert …
Oser ! Tant que vous pensez que votre voisin sait qui vous êtes, vous vous trompez vous-même. Puisque vos parents ne vous voyaient pas, comment ceux qui ne vous connaissent pas pourraient-ils simplement savoir que vous existez ? Les gens ne voient qu’eux-mêmes et par petite partie à chaque fois. Personne n’a d’importance, pas même ceux qui représentent tous les autres au plus haut niveau, tant nous concevons nos vies à partir du nombril : lien parent/enfant et nourriture, vois-tu ami autre chose dans la vie qui fasse courir ? Quelques uns attirent l’attention par leur extravagance mais c’est à peine si on les voit, tant chacun vit enfoui dans le brouillard.
Réussir ? A quelle belle idée ! Mais réussir à quoi ? Parce que sans objectif précis je ne pense pas que l’on y arrive. Si l’objectif est posé, l’action doit s’y ajuster et se rapprocher le plus possible de l’apogée. La réussite c’est mettre dans le mille quand tu es prêt à recevoir ce pour quoi tu as travaillé. Quand tu consens à recevoir, la vie te donne et te cajole parce que personne n’est né pour être privé. Rien de nouveau : ceux qui aiment le meilleur, on ne leur retire pas. Mais est-ce toujours celui qui l'a mérité? Non, c'est celui qui a le plus approché le coeur...
S’accrocher…parfois il faut renoncer à certaines idées, certains idéaux pour vivre telle que la vie te le demande : cette simplicité est utile pour rester toi-même et te permettre de bien te connaître. Quand le plaisir et les amis s’en sont allés, tu n’es pas seul : tu es en tête à tête avec l’Univers que tu portes en Toi. Tu es libre de découvrir tes propres aspérités, cette vastitude intérieure et ces minuscules brèches nées de tes désillusions et qui font ton charme. Prends ce temps pour te reconstruire, ne te laisses pas mourir, il n’y a que la vie qui existe…même si tu cherches à la fuir, elle reviendra t’embrasser...
Aimer ? On s’est tous un jour ou l’autre demander à quoi ça sert…si c’est possible de vraiment se sentir en sécurité, en confiance dans son temps de vie. Ce thème préféré des romans et des chansons nous fait croire qu’il s’agit d’un mythe impossible à réaliser. Pourtant régulièrement des gens se lancent leur désir à la figure, et quelques temps après l’emmènent ailleurs, juste pour voir si le feu de leur 20 ans les reprendra encore. On finit par mélanger les sentiments du corps avec ceux du cœur. De ce méli-mélo, il ressort trop peu d’amour pur et des histoires dures à pardonner. L’amour n’est pas destiné au mammifère humain, il s’adresse aux âmes de ceux qui désirent donner d’eux-mêmes et qui reconnaissent l’Essence de la lumière dans les yeux de leur aimé. Ceux-là savent que rien ne peut séparer ce que l’Amour vrai a uni : ce qui a été donné est définitivement pris.
Pardonner. C’est se donner le droit de se libérer des vieux contrats et des erreurs de jugement. Personne ne naît pour être condamné jusqu’à la fin. Quoi que l’on fasse il y a des parties de soi qui restent pures, intactes car tout ce que nous sommes ne consiste pas en une masse de cellules vives. Les douleurs de l’âme sont parfois si réactives que la vengeance semble naturelle pour répondre à l’injustice que la vie nous inflige mais chaque vengeance est une nouvelle chaîne qui nous assujettis à la partie malade de nous-mêmes. Si tu veux devenir le Roi de ta vie, abandonnes la révolte et apprends à pardonner, tu te sentiras grandi et puis tu verras que le monde est plus beau d’en haut. Pardonner consiste à se donner le droit d’exister en liberté, sans attaches avec les chagrins passés. Tu t'autorises, quand le ressort de la haine a cassé et que ton désir s'est tourné vers le besoin de sérénité. Hors du chaos, la Vie coordonne.
Intégrer la sagesse. A quoi te sert d’avoir vécu si tu n’en apprends rien, si tu ne tires aucune sagesse de tes moments de tristesse ? Pardonner te laisses cette ultime liberté de t’abreuver à ta propre eau de vie. Tu apprends à t’alimenter de tes expériences comme le Créateur avec ses créations. Tu fais de ta vie, un jardin fleuri et parsemé d’envies, d’aventures à rire et à pleurer, pour ne pas t’ennuyer et lorsque tu t’en retourneras vers le Grand Espace, tu pourras utiliser tes valises de souvenirs pour égayer tes rencontres, n’est-ce pas l’Art du Voyageur que de savoir entretenir le Mystère en inventant des contes ? D’une planète à l’autre, tu deviendras tel Ulysse, un héros des cœurs car ce que tu vis ici, n’existe pas ailleurs ! Tel un miraculé, un fanfaron désarmé, tu les feras rire de tes conditionnements humains sur la barque sacrée de Râ, seul l'Amour t'y portera.
Ton billet pour la vie est le même que celui du brin d'herbe, par son exemple minuscule, il est parfois le seul à pouvoir nous donner l'élan de nous relever : sa petite frimousse facilement écrasée s'éfforce -malgré tous les obstacles- de se verticaliser. Ne soyions pas moins courageux ni pugnaces que ce si petit être fin et leger. L'amour se vit aussi les pieds sur Terre. Lila