L’évolution de la Conscience Individuelle vers une Conscience élargie au Collectif.
C’est un titre un peu long pour exprimer une évolution logique et salutaire qui a lieu dans le monde depuis les 2 derniers siècles mais devenue évidente pour tous.
Avant la première guerre mondiale nous vivions avec des valeurs collectives pour notre survie, seules les personnes qui désiraient se forger un destin individuel devaient démontrer une force morale hors du commun, les autres restaient plongées dans une soumission douillette et conforme à leur éducation, à leur statut social.
Durant la seconde guerre mondiale les gens ont compris que leur vie dépendait de leur instinct personnel à résister. Chacun étant soumis à la méfiance, à la domination devait démontrer ses aptitudes à choisir ses amis, ses valeurs, ses droits et une frange de personnes s’est démarquée des comportements de soumission collective, ils se sont appuyés sur leurs propres forces intérieures, sur la Confiance en la vie, sur l’effort individuel pour surmonter les peurs de vivre, de mourir, de souffrir ou d’échouer. De cette mutation de conscience sont nées les Libertés individuelles et nos modes de vie actuels où le choix est de plus en plus personnalisé bien que les modes de vie restent communs à tous.
Cette individualisation de plus en plus poussée n’a pas encore touchée tous les peuples mais elle fait son chemin, entraînant des façons de vivre plus narcissiques dans un premier temps, mais ensuite la sensibilité naturelle des gens les poussent de nouveau à s’attacher les uns aux autres sur des valeurs qui les rapprochent plus profondément, plus intimement : la personne individualisée est autonome mais elle s’imprègne des émotions collectives et finalement ressent un attachement plus sentimental et tout à fait personnel pour ceux qui partagent son univers, qui font partie du même cercle d’âmes, qui traversent les mêmes lieux. Progressivement, en douceur nous comprenons les « autres », non en les connaissant un par un, mais en saisissant la « mouvance », l’état d’esprit global dans lequel nous sommes intégrés, nous acceptons des façons de vivre différentes de la nôtre sans nous sentir menacés.
Les eaux collectives des émotions nous ballottent, notre psychisme en est parfois perturbé, nos émotions individuelles s’alignent sur les sentiments collectifs et notre corps s’agrandit au monde, notre humeur suit ce mouvement collectif qui prépare le saut quantique : un état supérieur de conscience et de cognition, un état où nous comprendrons plus rapidement l’ensemble des informations sensitives, intellectuelles et émotives qui nous concernent auxquelles nous ajouterons celles en provenance de notre environnement immédiat et celles du collectif « monde » ; ces couches superposées sont aujourd’hui séparées, demain elles ne feront qu’UN, elles seront « nous ».
Autrefois il fallait avoir une grande et belle imagination pour se sentir appartenir au monde, avoir un cœur noble, une prédisposition à la philosophie, aujourd’hui il suffit d’ouvrir son portable ou sa télé pour comprendre et saisir la beauté et la laideur du monde, sentir l’amour pour notre lieu de vie, pour nos proches et même pour nos « ennemis », car en fait, ils font partie du monde aussi.
En acceptant d’aimer un cran au-dessus de l’habituel, on se sent en connexion avec l’éternité qui n’est plus un mot vide de sens mais une source intérieure de satisfaction et de plénitude, non pour ce que cela apporte de vivre plus longtemps, mais parce que le mot est une connexion à pleins de choses qui, en devenant la réalité, nous apprennent ce que nous avons toujours su sur nous-mêmes.
Nous sommes victorieux, notre meilleure part gagne sur la part d’ombre, individuellement nous nous assagissons et nos méthodes pour obtenir gain de cause changent également. Aujourd’hui nous comptons sur l’esprit collectif comme force pour nourrir les individualités, l’individu se doit d’être autonome mais il sait également qu’il peut s’appuyer sur le collectif pour progresser, la qualification in-extremis de la France est un exemple positif de ce que l’esprit d’équipe permet : aucune victoire n’est impossible lorsque l’on définit clairement les objectifs. Il faut que cela nous inspire pour les autres domaines de la vie.
La crise mondiale de la finance qui s’étale en sourdine n’est pas une mauvaise chose si elle permet de prendre conscience qu’un humain est un humain, quelle que soit sa couleur et son lieu de naissance ou de résidence, que le niveau social n’est pas si important, qu’il ne définit pas nos véritables compétences mais notre niveau de chance à notre naissance et l’effort à produire pour se construire autrement.
Si nous pouvons saisir que les catastrophes en séries sont un moyen de nous ouvrir les yeux et développer l’instinct qui nous relie à la vie, nous pourrions envisager un monde apaisé, un monde qui ne lutte pas contre Dieu, la Nature ou contre lui-même pour s’affirmer dans ses libertés. Un monde qui n’est plus révolté contre l’autorité puisque chacun participe selon son investissement aux décisions, une société qui ne se sent plus abusée, dominée ou mutilée de part ou d’autre par une partie d’elle-même, où le respect des différences est non seulement possible mais met en évidence l’équilibre entre des tendances complémentaires. Nous ne sommes pas semblables mais nous participons d’un même écosystème.
Mais la conscience individuelle ne peut s’élargir sans préalablement consentir à la Paix du Cœur, c’est la première étape pour dépasser les craintes de se diluer dans un monde mouvementé, où rien ne ressemble à ce que nous imaginions. Depuis longtemps nous sommes en déménagement, en construction d’une nouvelle étape de développement psychologique et personne ne peut nous sauver de nos peurs : la paix est un choix personnel qui est à construire au-dedans de soi. Ce choix d’être en paix n’empêche pas de se battre pour des causes puisque les intérêts de tous vont dans la même direction : vivre mieux ensemble pour que chacun y trouve son compte.
Nous sommes au pied du mur : il faut abattre le mur ou monter d’un étage ! Justement, nous abattons les résistances, les appuis construits antérieurement s’effondrent et nous obligent à voir autrement, à chercher en nous-mêmes nos réserves, à changer les règles qui nous empêchent de vivre d’où qu’elles viennent. Le mode de vie évolue, concrètement cela entraîne des ruptures avec la soumission passive, et l’impulsion de comportements modérés mais déterminés car l’objectif est d’être en harmonie avec nos choix : qu’ils soient intimes ou commerciaux, politiques ou financiers, il faut assumer nos véritables besoins sans culpabilité et décider d’une direction utile pour aujourd’hui et demain. En acceptant dans nos vies d'être des partenaires avec le Divin, cette partie magique et enfantine qui ne doute de rien. Lila