Et si la morale n'existait pas?
Pour organiser les sociétés humaines, on part du principe que les membres de la société doivent adopter certains comportements de cohésion, et pour déterminer
les comportements "idéaux", "parfaits", il va de soi qu'il faut respecter un code appelé "Morale". Appartenir à une époque, à un groupe sous-entend que vous vous engagez tacitement
à participer de sa morale, c'est le devoir des éducateurs et des parents d'initier les jeunes générations à ce code culturel.
Evidemment, personne ne vérifie si le comportement des participants d'une société (parfois nommer "citoyens") respecte cet engagement qui varie selon les nations et les générations. Il existe donc un certain flou artistique autour du dégré de morale de chacun.
C'est le travail des philosophes de chaque génération de dénoncer l'absence de respect de cette "morale", c'est leur unique participation à la société : regarder et critiquer les travers de leurs concitoyens, de sorte à prendre du recul sur le fonctionnement de la société qui change avec la multiplication des possibilités techniques et des échanges avec les autres groupes humains.
Une des premiére cause de " l'immoralité" est le livre (et toutes ses variantes) puisqu'il permet d'accéder à des pensées que nous n'avons pas eues nous-mêmes, dans notre groupe.
En quelque sorte le partage d'idées et de cultures différentes semble une cause de destruction de la morale en tant qu'agent de cohésion ; ajouter une idée, une culture, c'est être obligé de redéfinir son propre code moral, puisqu'il faut placer la nouvelle idée dans une case : autorisée ou non-autorisée.
Ceux qui ne désirent pas faire cette redéfinition restent sur la position que ce qui est étranger à leurs habitudes est "mal" on dit aussi "tabou".
Pour ceux, qui vont accepter de redéfinir leurs idées ( on appelle cela "tolérer") en prenant compte des comportements "étrangers" et en essayant de les comprendre plutôt que de les rejeter à priori, il va se poser la question de leur position individuelle face au code moral collectif.
Il s'agit de murir : il n'est plus question d un engagement tacite mais de devenir actif dans le choix de sa morale qui devient alors un "code de conduite personnelle". "Je choisis de penser, de faire, d'être selon un code personnel.
Et là, chacun n'a pas le même, donc il y a autonomie et individualisme et même égocentrisme lorsqu'un individu impose sa vision de la morale à tous les autres membres.
Il y a aussi, cela va de soi, sentiment de trahison de l'ancien code moral ; d'autant plus important et culpabilisant que personne n'est à l'abri d'une erreur de jugement, d'un faux-pas, d'un manque de discernement qui égare vers des conséquences indésirables.
Donc, pour se prémunir des éxcés à répétitions, il est d'usage de créer des Lois "supérieures", qui englobent la morale de tous les individus de la même société : on appelle cela la loi. Et lorsque cela prend en compte de nombreuses sociétés et leurs mode de relations : cela devient les Lois inter-nationales (entre les nations) et lorsque cela prend en compte toutes les sociétés au travers du Temps ; on nomme ce grand Code " les commandements divins".
Il est d'usage de penser que si cela dépasse le cadre temporel et le pouvoir des Hommes, le code est mieux respecté. Or, ceux qui essayent de porter ce code, de lui donner "corps" et donc "sens", sont la plupart du temps rejetés parce qu'ils ne revendiquent pas d'appartenir à un code moral limité national ou religieux, mais a un plus grand, donc flou sur les contours....c'est peut-être ce que l'on nomme "illimité", infini, bref, plus grand que l'imagination humaine.
Cette grandeur, ce manque de lisibilité crée le besoin de matérialiser et d'organiser de manière concréte, visible le grand code moral, de lui trouver des représentants idéaux, infaillibles : les prophètes et des religions (des rituels qui célébrent les prophètes comme des dieux) parce que dans l'esprit des êtres humains il y a amalgame entre le message et le messager : s'ils parlent du Code, de la Morale, c'est qu'ils l'appliquent, c'est qu'ils sont partie de lui, qu'ils en sont un exemple. Un peu comme si les juges et les gens qui font appliquer les lois étaient irréprochables sur tous les plans .... C'est oublier, qu'aussi grande que puisse être notre âme, à chacun, qu'aussi intense puisse être notre désir de perfection et de respect du code, nous sommes des êtres en devenir, en apprentissage de nous-mêmes, et que nous ne possédons pas toujours la totale maîtrise de nous-mêmes. Connaître le code ne signifie pas l'appliquer surtout que celui-ci ne manque pas d'évoluer avec les nouvelles connaissances.
Ainsi, une vérité immuable autrefois, devient obsoléte aujourd'hui. Cette nécessité d'adaptation à l'individu et à la société donne à penser que la morale n'existe pas, n'est pas appliquée ou pas assez.
Néanmoins on retiendra que la nécessité d'encadrement de la progression des comportements est systématiquement nécessaire pour éviter la destruction des sociétés. Une société sans morale, qui laisserait libre cours aux seuls comportements individuels perdrait de sa force de cohésion, et dispararaîtrait.
Donc, intégrer le nouveau est positif car cela fait progresser, à condition que cela ne soit pas l'oeuvre que de quelques uns, mais l'oeuvre de tous. LiLa
Evidemment, personne ne vérifie si le comportement des participants d'une société (parfois nommer "citoyens") respecte cet engagement qui varie selon les nations et les générations. Il existe donc un certain flou artistique autour du dégré de morale de chacun.
C'est le travail des philosophes de chaque génération de dénoncer l'absence de respect de cette "morale", c'est leur unique participation à la société : regarder et critiquer les travers de leurs concitoyens, de sorte à prendre du recul sur le fonctionnement de la société qui change avec la multiplication des possibilités techniques et des échanges avec les autres groupes humains.
Une des premiére cause de " l'immoralité" est le livre (et toutes ses variantes) puisqu'il permet d'accéder à des pensées que nous n'avons pas eues nous-mêmes, dans notre groupe.
En quelque sorte le partage d'idées et de cultures différentes semble une cause de destruction de la morale en tant qu'agent de cohésion ; ajouter une idée, une culture, c'est être obligé de redéfinir son propre code moral, puisqu'il faut placer la nouvelle idée dans une case : autorisée ou non-autorisée.
Ceux qui ne désirent pas faire cette redéfinition restent sur la position que ce qui est étranger à leurs habitudes est "mal" on dit aussi "tabou".
Pour ceux, qui vont accepter de redéfinir leurs idées ( on appelle cela "tolérer") en prenant compte des comportements "étrangers" et en essayant de les comprendre plutôt que de les rejeter à priori, il va se poser la question de leur position individuelle face au code moral collectif.
Il s'agit de murir : il n'est plus question d un engagement tacite mais de devenir actif dans le choix de sa morale qui devient alors un "code de conduite personnelle". "Je choisis de penser, de faire, d'être selon un code personnel.
Et là, chacun n'a pas le même, donc il y a autonomie et individualisme et même égocentrisme lorsqu'un individu impose sa vision de la morale à tous les autres membres.
Il y a aussi, cela va de soi, sentiment de trahison de l'ancien code moral ; d'autant plus important et culpabilisant que personne n'est à l'abri d'une erreur de jugement, d'un faux-pas, d'un manque de discernement qui égare vers des conséquences indésirables.
Donc, pour se prémunir des éxcés à répétitions, il est d'usage de créer des Lois "supérieures", qui englobent la morale de tous les individus de la même société : on appelle cela la loi. Et lorsque cela prend en compte de nombreuses sociétés et leurs mode de relations : cela devient les Lois inter-nationales (entre les nations) et lorsque cela prend en compte toutes les sociétés au travers du Temps ; on nomme ce grand Code " les commandements divins".
Il est d'usage de penser que si cela dépasse le cadre temporel et le pouvoir des Hommes, le code est mieux respecté. Or, ceux qui essayent de porter ce code, de lui donner "corps" et donc "sens", sont la plupart du temps rejetés parce qu'ils ne revendiquent pas d'appartenir à un code moral limité national ou religieux, mais a un plus grand, donc flou sur les contours....c'est peut-être ce que l'on nomme "illimité", infini, bref, plus grand que l'imagination humaine.
Cette grandeur, ce manque de lisibilité crée le besoin de matérialiser et d'organiser de manière concréte, visible le grand code moral, de lui trouver des représentants idéaux, infaillibles : les prophètes et des religions (des rituels qui célébrent les prophètes comme des dieux) parce que dans l'esprit des êtres humains il y a amalgame entre le message et le messager : s'ils parlent du Code, de la Morale, c'est qu'ils l'appliquent, c'est qu'ils sont partie de lui, qu'ils en sont un exemple. Un peu comme si les juges et les gens qui font appliquer les lois étaient irréprochables sur tous les plans .... C'est oublier, qu'aussi grande que puisse être notre âme, à chacun, qu'aussi intense puisse être notre désir de perfection et de respect du code, nous sommes des êtres en devenir, en apprentissage de nous-mêmes, et que nous ne possédons pas toujours la totale maîtrise de nous-mêmes. Connaître le code ne signifie pas l'appliquer surtout que celui-ci ne manque pas d'évoluer avec les nouvelles connaissances.
Ainsi, une vérité immuable autrefois, devient obsoléte aujourd'hui. Cette nécessité d'adaptation à l'individu et à la société donne à penser que la morale n'existe pas, n'est pas appliquée ou pas assez.
Néanmoins on retiendra que la nécessité d'encadrement de la progression des comportements est systématiquement nécessaire pour éviter la destruction des sociétés. Une société sans morale, qui laisserait libre cours aux seuls comportements individuels perdrait de sa force de cohésion, et dispararaîtrait.
Donc, intégrer le nouveau est positif car cela fait progresser, à condition que cela ne soit pas l'oeuvre que de quelques uns, mais l'oeuvre de tous. LiLa