Energies ; Eau, Feu, Air, Terre
L’énergie fait référence à un ressenti qui ne provient pas de l’environnement visible mais de la perception sensible et subtile de l’environnement.
Autrement dit : un cours d’eau, une montagne ou un bosquet d’arbres peuvent émaner une énergie différente de celle que nos yeux voient ; un cours d’eau peut donner l’impression d’être « feu » ou « terre » alors qu’il est visiblement rempli d’eau.
De même, un flanc de montagne, est un morceau de terre pourtant il peut donner la sensation d’être éthéré, ardent comme le feu ou mouillé et coulant comme de l’eau, sans que cela n’ait rien à voir avec les stigmates visibles du climat.
L’énergie fait référence à une autre façon d’envisager le paysage, on ne regarde plus le paysage pour ce qu’il représente pour les yeux mais on l’analyse avec des ressentis « autres ».
L’énergie de l’eau
Quand on pense à énergie et eau, on associe des images de houles, de ressacs de vagues éclatantes sur un rivage, de torrents montagneux au Printemps et leurs crêtes d’eau aux reflets cristallins…pourtant l’énergie de l’eau est lourde, sinueuse, souterraine, glacée, impassible. C’est une énergie qui ne renvoie rien de vivant, elle absorbe tous les échos, tous les sons et les intègre en elle. L’eau dans sa forme « énergie » ne remue pas, elle sillonne en un cours tranquille et continu, sa vertu est d’apaiser les impatiences, l’angoisse et d’épurer les émotions trop ardentes : son rôle est de laver, de « passer sur » afin de retirer les brûlures de l’âme. Sa forme symbolique est la ligne droite ou légèrement sinueuse.
Lorsque l’on est dépressif, l’énergie de l’eau est néfaste, car elle pousse à un retour sur soi qui n’est pas toujours positif. Cette impassibilité, sa capacité à éteindre, étirer, mouiller l’âme rend plus perméable aux émotions, à l’inconscient, à l’invisible mais également peut enfermer dans une tristesse, une sensation de solitude et de noirceur que l’on trouve dans la grotte des origines (phase de repli sur soi)
L’énergie du Feu
Dans sa forme douce et joueuse elle est présente lors des feux de camps. Elle ranime le cœur
d’enfant, aide à croire à la magie de la vie et à reprendre espoir. L’énergie contenue dans le cercle d’un petit feu de camps est positive, légère et sage simultanément, sécurisante.
Les flammes dansantes sont un magnifique support pour projeter ses rêves et recevoir des visions.
Mais on trouve l’énergie du feu en plaine verdoyante, en plateaux de basse montagne, dans les bois de chênes. L’énergie du Feu est généralement ressentie sous la forme de l’enthousiasme, de l’espérance, de la vision confiante en l’avenir. C’est une main vivante et vibrante qui relie celui qui la ressent avec les autres êtres autour de lui. Un lien qui unit sans écraser. Son symbole est le cercle.
Lorsque l’énergie du Feu est destructrice, on la ressent comme une mâchoire de métal ; une menace qui dilapide l’air, le consume jusqu’à l’asphyxie. Elle stimule l’angoisse jusqu’à l’hystérie. Quand l’énergie du feu est mal régulée dans le corps elle devient une cause de colère sans raisons apparentes, d’irritabilité, de démangeaisons et d’anxiété.
L’énergie de l’Air
On la recherche instinctivement sur les pics de hautes montagnes, là où l’œil se baigne dans
un océan d’air jusqu’à l’infini de l’horizon. Entre sommets enneigés et nuages, la sensation d’être nourri par l’énergie de l’air, aère l’être
jusqu’aux os. Le « bol d’air » est réellement une sensation intérieure qui rend l’aura presque palpable.
L’énergie Air purifie les pensées et laisse derrière soi les strates du psychisme collectif L’énergie de l’Air aide à s’individualiser, à accepter sa singularité, ses limites et son pouvoir créateur infini. Il permet de trouver les ressources intérieures et extérieures pour s’affirmer, se verticaliser moralement (spirituellement) et structurer sa volonté. Respirer l’énergie subtile de l’Air permet de gagner en confiance en soi, se reconnaître son chemin personnel dans un monde où toutes les énergies sont continuellement brassées. La purification par l’Air permet de retrouver un esprit lucide, clair, sans illusions sur les efforts à faire et les conséquences de nos choix.
Cela peut avoir pour conséquence de dramatiser le chemin personnel, de le rendre pesant et difficile à suivre par excès de responsabilisation. Son symbole est celui de la conscience, le triangle isocèle.
Il existe une « porte » au centre de l’énergie de l’Air qui mène vers un autre état de conscience ; l’énergie du Prâna est intérieure à l’Air, elle s’ouvre en donnant de la valeur à l’Esprit du Tout, quelle que soit le nom que vous donnerez à Dieu, le chemin qui mène à la conscience de Dieu est contenue dans l’énergie de l’Air. L’énergie du Prâna amène donc vers un niveau de conscience où l’individu ne se sent plus séparé. Il sait qu’il est unique, singulier mais continuellement « présent » pour le Tout « inclus à » quelque chose de vaste et rempli de vie. Comprendre cette relation avec les consciences universelles aident considérablement à supporter les efforts nécessaires pour vivre. Ce qui est trop difficile pour un être seul est beaucoup plus envisageable si vous avez des amis, même invisibles pour les yeux ils sont présents en votre cœur.
L’énergie de la Terre
On la ressent beaucoup mieux lorsque l’on descend d’une montagne, lorsque l’on revient vers le rivage après une période de navigation en mer ou dans les airs.
Elle est symbolisée par le carré car elle est rigide, stable et donne le sentiment d’écrasement, d’enfermement dans une structure stricte : les barres fixes reliées entre elles à angle droit déterminent une forme stricte, immuable. Cette sensation d’emprisonnement est perceptible en pleine nature lorsque l’on se trouve dans des creux de vallées encaissées, lorsque le sol est très minéral. La sensation de traîner des semelles de plomb, d’avoir les chevilles prises par la terre est caractéristique d’une énergie terre écrasante, dominatrice.
Mais on peut voir également dans le carré symbolisant l’énergie Terre l’égalité entre tous
les côtés du carré, le sentiment de protection, la certitude de la pérénité, la douceur qui se dégage de l’énergie terrestre semblable à l’énergie maternelle. Lorsque l’on se promène dans les
champs, le sentiment d’une stabilité du sol, indépendamment de sa texture, l’impression de s’inscrire dans un sillon terrestre, d’être présent et relié au sol, à un être géant et multiple dans sa
façon d’exprimer la vie rend humble et plein de gratitude.
L’énergie Terre rend humble, serviable et pragmatique, économe en besoins, doux et intuitif.
Dans son aspect négatif cette humilité peut rendre dépressif, paralysé par la difficulté d’entreprendre quelque chose, dépassé par la variété des talents des autres, incapable de valoriser sa propre identité. La douceur et la générosité excessives ne permettent pas de s’affirmer dans sa relation à l’autre, on a la sensation que l’énergie personnelle n’est pas reconnue par autrui à sa juste valeur, d’où un sentiment de vide et un repli sur soi, avec le sentiment d’être volé, « à plat »..
L’énergie Humaine « la chaleur humaine » est un moyen de retrouver un équilibre avec la société, le goût d’entreprendre et de valoriser ses racines. Les êtres en relation avec la Terre sont porteurs de bénédictions pour les autres à condition qu’ils se sentent en confiance. Lila