De la Responsabilité Individuelle à la Conscience Collective
En ce moment, le concept moral de la « responsabilité individuelle » émerge de la confusion.
Presque toutes les canalisations, les prophéties et mêmes les discours politiques nationaux, européens ou internationaux traitent de la responsabilisation des pouvoirs publics autant que des individus dans leur sphère d’action respective.
Les mots clés de ce début d’année sont : responsabilité, vérité, transparence et justice.
Les gens attendent des pouvoirs publics et de leurs voisins qu’ils se sentent responsables de leur pouvoir personnel, de leurs actions ; que les engagements soient tenus, que la justice soit appliquée, que les inconséquents soient mis hors d’état de nuire.
On ne critique pas les privilèges tant que ceux-ci s’accompagnent d’un esprit responsable.
Et c’est là que la bât blesse : il se trouve que les circonstances et les théories sur l’économie n’ont pas tenu compte de la réalité.
L’Argent n’est pas distribué selon les mérites mais selon les apparences de la richesse déjà acquise, ou selon les caprices de quelques privilégiés issu de l’élite, qui se sont trouvés avec des pouvoirs qu’ils ne savaient pas gérés ni faire fructifiés.
De caprice en surendettement, le monde semble marcher sur la tête.
Chacun cherche la bonne idée pour sortir d’une crise systémique.
Au lieu de paniquer on peut se réjouir car l’argent continue de circuler, que des pays fermés au commerce il y a encore quinze ans se sont beaucoup ouverts et que ce n’est qu’un début d’une nouvelle ère où les manières d’échanger vont s’organiser au fur et à mesure selon des critères planétaires et intercontinentaux différents d’aujourd’hui.
Le monde a plus changé en 30 ans qu’il n’a évolué auparavant : nous sommes dans un mouvement façon Renaissance : le monde s’organise selon de nouveaux critères dans tous les secteurs et sur la planète toute entière.
C’est un énorme chambardement qui bouscule les traditions millénaires dans lesquelles nous avions nos racines ; c’est une autre façon de s’alimenter, de voyager, de s’informer, d’être éduqué, de s’écouter et de commercer.
De l’agriculture au vestimentaire, de l’équipement des territoires à celui des maisons tout est remis à jour.
Dans le design autant que dans le mode de vie on recherche la clarté, la lumière, la transparence, la simplicité des formes, des langages.
On pense « planétaire » pour trouver du travail, faire carrière ou s’informer mais aussi pour gérer les ressources en eau, en énergie ou vendre des concepts techniques et écologiques.
L’écologie est devenue en moins de 15 ans un concept phare, et s’y associer démontre un esprit de responsabilité, d’engagement sur le futur, d’esprit d’équipe ainsi qu’une capacité d’adaptation au monde moderne et à ses exigences.
C’est avoir « les pieds sur terre » que de s’investir dans ce concept qui il y a peu rendait marginal : ce qui hier encore était « ringard » et farfelu devient aujourd’hui un « potentiel » à creuser.
Le végétal et les insectes sont de nouvelles sources d’exploitation et d’industrialisation : on n’incite pas seulement les gens à manger des légumes, on leur propose des vêtements en fibres variées (chanvre, lin, orties) et des produits pour atténuer l’impact humain sur l’environnement ; savon, plastiques, essences ou gazole issus des végétaux : c’est à se demander pourquoi on n’investissait pas autant d’argent dans ces idées auparavant…
Certains vont s’inspirent des structures des insectes et même vont jusqu’à les manger : insectes et vers deviennent une aide dans le recyclage des déchets, un « nouvel ami » du terrien moderne, à côté de la cage du cochon d’inde !
Ceux qui faisaient peur tels que le requin, l’ours ou le loup sont des animaux semi domestiqués.
Les animaux sauvages sont pucés, répertoriés et prénommés ; on ne sait si cela est dû à leur nombre décroissant ou à une nouvelle forme de respect.
En tous les cas, l’Etre humain s’est montré si exemplaire dans sa domination des structures chimiques et des atomes qu’il a réussit à détruire la plupart de ses peurs et même un grand nombre de choses ou d’êtres vivants qu’il ne connaissait pas encore.
On devrait se sentir outré mais c’est mal connaître la Vie.
Une planète ne dépend pas d’une espèce pour sa survie.
C’est le contraire : ce sont les espèces qui sont soumises à leur espace planétaire : grande leçon d’humilité nous est donnée..
Nous venons de le comprendre, nous sommes collectivement en train de nous éveiller à cette réalité concrète : notre vie dépend de notre attitude vis-à-vis de l’environnement.
Certains diront qu’il est trop tard.
Et moi je pense que nous sommes justes à l’heure du basculement de la conscience humaine : c’est la première fois que nous nous envisageons comme une espèce comme les autres, et c’est la première fois que nous constatons « en direct » notre impact sur notre territoire à l’échelle de la planète ; c’est l’occasion où jamais d’aimer la Terre et de contribuer à l’évolution humaine en agissant chacun à notre échelle dans notre espace vital.
Puisque nos gestes négatifs ont un impact, nos gestes positifs auront eux aussi leurs conséquences positives.
N’oubliez pas qu’il a peu de temps ces histoires de changements de climat, de pénurie d’eau, de pollution de l’air et de l’espace en faisait se moquer plus d’un…aujourd’hui rien n’est plus comme avant.
Et ce n’est que le début d’une très belle et longue aventure… Lila