Corps, Esprit, Conscience : de la Présence à la Vacuité…

Publié le par LilaLuz

Corps, Esprit, Conscience : de la Présence à la Vacuité…

En lisant le texte de Stéphanie South sur les boucles du temps et les répétitions cycliques de situations qui sont restées en stagnation émotionnelle et énergétique, je me suis aussi souvenue que mon point de vue est « en avance » sur de nombreux points.

Le corps physique est le bâtiment principal, la base de notre perception. C’est vrai que nous éduquons notre corps et que nous le modelons selon nos idées et les théories qui irriguent nos têtes et nos cultures du moment, mais le corps est le principal outil d’évolution dont nous disposons pour changer notre niveau d’énergie et sa vibration. L’enfant le comprend mieux que les adultes et c’est pourquoi, comme les animaux, l’enfant voit le monde sans l’interpréter, sans émettre de jugement de valeur, il s’adapte au monde qui l’entoure sans au préalable lui donner d’idéal, de convention de Bien et de Mal. Les choses lui font mal, ou lui semblent bonnes, mais il n’est pas question de généraliser. Au départ, notre corps est notre unique foyer, notre base de perception et on peut utiliser toutes les sensations et les variations pour enrichir l’imaginaire, embryon de ce qui deviendra par la suite l’Esprit rationnel et les logiques de choix contribuant à l’action/réaction au monde environnant.

Le second outil dont nous disposons est l’esprit. Celui-ci ne dépend pas du corps, mais il nait de la capitalisation des savoirs et des expériences produites par les sensations corporelles et l’ensemble des informations captées lors des mises en situations qui deviendront ensuite notre Mémoire. L’esprit n’est pas la mémoire, mais ces 2 aspects travaillent l’un avec l’autre et se reflètent les expériences l’un à l’autre dans un jeu de miroir créant au fil du temps des interprétations subjectives selon que les sensations corporelles ou les concepts culturels prennent le dessus dans l’enregistrement des données. Dans ce jeu d’échanges subjectifs se crée l’Image de Soi, qui au fil du temps se construit sur des bases sélectionnées par l’entourage et le cercle social ou par la personnalité elle-même dans une tentative de se désenclaver des concepts socioculturels ou intellectuels qu’on lui propose. L’Image de Soi devient un moyen d’entrer en congruence (en accord) ou au contraire en opposition, à ce qui est la « norme » socioculturelle du groupe dans lequel on est venu au monde. Lorsque l’on s’émancipe de son groupe familial ou social, on démontre un état de croissance et de maturité qui met en évidence le niveau de Conscience que la personnalité est capable d’assumer par elle-même, soit en devenant son propre centre d'appui. La personne qui n’arrive pas à s’exprimer en accord avec ses vérités personnelles dans son entourage socio-familial sera poussée au retranchement intérieur et à la négation de ses singularités telles que ses émotions, sa personnalité. L’acceptation de Soi fait donc intégralement partie de l’évolution globale d’une personne, quelles que soit ses « excentricités » au regard de la norme sociale ou familiale, il est important d’accepter sa Vérité intérieure, et d’avoir de la considération, de l’amour pour son destin personnel, petit ou grand.

On en vient à la manifestation du troisième outil dont nous disposons pour notre développement,  outil de transcendance qui est la Conscience. Celle-ci vit et s’intègre à tous les aspects subjectifs ou objectifs vécus par toute chose en mouvement – car même la plus petite particule d’énergie possède à un certain degré une conscience. La Vie est liée à la Conscience, ces 2 choses n’en sont qu’Une. En faire l’expérience personnellement et physiquement autorise à se donner le titre « d’éveillé ». Mais l’éveil ne fait pas de l’éveillé un maître de sagesse, d’amour ou de volonté.  Devenir un maître consiste à canaliser avec son corps l’énergie que nous échangeons avec la terre sous nos pieds et le « Grand Esprit de l’Univers» dans un processus où la Conscience s’élargit et prend en compte les sensations reçues par le corps physique et celles reçues par le corps d’énergie en y intégrant tous les concepts, savoirs et expérience que ces 2 corps -très différents- ont mémorisés et auxquels ils ont accès. Cela induit un travail d’ouverture de la structure cérébrale et d’augmentation du pont de mélatonine entre les 2 hémisphères cérébraux permettant d’augmenter le champ vibratoire et la compréhension des symboles. Toutes les informations ordinairement cryptées sont lues, transportées par les endorphines ; la longueur des rayons de lumière du soleil, les bruits et les odeurs de l’environnement, les subtilités des mouvements deviennent une mélodie aussi lisible qu’une partition pour un musicien, créant l’harmonie dans le chaos apparent des formes. De cette nouvelle base, se crée un embryon de compréhension de l'harmonie existant entre les structures physiques et les Principes universels.

Un maître est l'équivalent d'un virtuose ; il lit et anticipe le mouvement à venir parce qu’il sait comment se combinent les éléments selon leur degré vibratoire, il « voit » avant que les situations adviennent le résultat des forces en présence. Le monde devient alors un champ de possibilités où l’énergie est portée par des particules qui deviendront des situations, des émotions ou des vides. Le jeu du maître est d’établir son intention et de la réaliser en utilisant ou en s’opposant à ces Principes transcendantaux. Il n’y aucun but, seulement celui d’Etre et de fluctuer dans la Lumière du Soi Conscient, mutable et immuable par essence. D’aller d’une intention à sa résolution (obtention du résultat). Ne rien vouloir, c’est encore se donner un but, celui de la vacuité or toute chose entraîne son contraire pour conserver l’Equilibre dans le mouvement. Ainsi, la Vacuité entraîne la roue des Manifestations et celles-ci entraîne à désirer la Paix absolue, le non-mouvement de la Vacuité.  De là, commence la véritable Liberté, celle que l'on se construit par ses Intentions afin de se sortir de la Roue des Désirs inassouvis par le Par-don, le lâcher prise de l'énergie qui nous attache à nos attentes. 

Aimer vivre n'est pas désirer. Désirer c'est s'attacher, attendre un résultat, espérer quelque chose.

La Foi véritable est sans attente car elle donne sachant qu'elle obtiendra selon l'intensité de l'énergie donnée grâce à la Loi du retour. Cela ne définit pas le Temps du Recevoir. Ainsi, nous savons que nous sommes immortels, puisque nous recevons l'équivalent de ce que nous avons donnés...un jour. Ne dit-on pas "donnez, Dieu vous le rendra?"... Namasté. LiLa

 

Publié dans Messager de lumière

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article