Le Corps de Bouddhéité par LiLa
Le Corps de Bouddhéité peut se résumer en une phrase, attribuée au Christ Jésus lors de la cène, et intégrée au rituel chrétien catholique romain de la communion : « Ceci est mon corps, livré pour vous et pour la multitude ».
On retrouve cet esprit dans le bouddhisme Soka et les 12 vœux du Seigneur Manjushri pour la guérison du monde, utilisant chacun des vœux pour préciser une guérison par la bénédiction, une fois qu’il a atteint le corps ineffable de Bouddhéité et l’état inaltéré d’Unicité.
Comment vit-on l’état de bouddhéité ? Comment cela se traduit-il modestement dans l’étape de l’Humain en devenir ?
Au départ, se forme une belle énergie autour de soi, qui s’élève, ouvre des portes élevées dans l’aura puis redescend lentement jusqu’aux failles les plus infimes, comme l’eau s’infiltre sous chaque pierre. Les plus intimes souvenirs de l'humain et de la bête en soi se trouvent exposés à la vue de l’œil de la conscience et l’humain se sent autant vulnérable qu’un nourrisson, acculé comme un animal à accomplir ses révélations intérieures.
L’étape de vulnérabilité exige de la part de notre volonté adulte une rédemption, un lâcher prise de l'art de la guerre intérieure ; c’est-à-dire une soumission volontaire et noble à l’énergie « qui vient d’en haut » et s’abaisse jusqu’à la réunion avec l’énergie du corps. L’Union crée une reconnaissance de Soi d’un niveau plus pur et distancié des sentiments humains. La Vie est intégrée en une unique structure aux milliers de formes : la multi-dimensionnalité prend une forme unique et pure en Soi où l'on reconnaît à son âme la même nature alchimique qu'aux métaux ou aux pierres, la même luminosité qu'aux soleils des galaxies.
Cette énergie grandie, infuse sans discontinuer et réanime l’âme et le Plan Intérieur au cœur de l’humain. Le Temple du Cœur qui se présente d’abord comme un palais des milles et une nuit se simplifie en lac au centre duquel se trouve un lotus géant. En s’approchant du lotus, il s’ouvre et se transforme en Source d’eau pure. En la buvant en même temps qu’un verre d’eau, l’alliance est restaurée entre ce qui est « au plus haut », et ce qui est humain. Alors apparaît une structure d’énergie où repose la Volonté supérieure en soi ; on qualifie cela « d’autel de la foi » dans le christianisme ou de « Mont du Temple » dans le judaïsme.
L’énergie restaure l’acceptation du Soi supérieur dans sa magnificence et son statut éternel, on voyage sur les ailes de la galaxie en mouvement, ainsi nous réintégrons le groupe d’âmes avec lesquelles nous sommes en appartenance, toutes animées par de semblables engagements. Un chemin d’éveil spirituel est accompli, un autre se crée devant nous, intégrant toute notre histoire depuis les éons dans le diagramme de l’Etre Global qui se révèle et intègre de nouveaux plans en devenir.
Parallèlement à ce qui est vécu « au-dedans » tandis que nous retrouvons le groupe de travail auquel notre être appartient, cette « communion des saints » entraîne une effusion de joie lumineuse qui ne s’exprime pas par des cris ou des mots, des idées ou des sentiments mais uniquement par un profond et éclatant partage d’énergie dans l’ensemble du corps créant une déflagration d’amour et de toutes les bonnes choses dont nous nous sommes chargées afin d’en faire une onde d’amour guérisseur pour tout l’univers auquel nous sommes reliés.
Alors, la sphère d’influence de cette onde d’amour et de Joie splendide devient le corps de Bouddhéité, incluant tous et toutes qui se sentent en affinité, pour des siècles et des siècles.
L’être devenu un bouddha, qu’il soit homme ou femme, a contribué à la guérison de tous les êtres qui ont reçu une part de cette énergie. Ceux qui se relient à cet être, recevront « ceci qui est leur dû » selon la puissance de leur foi dans le recevoir universel.
Modestement, je suis incluse dans cette ronde infinie. LiLa.