J’aime mon Ego

Publié le par LilaLuz

J’aime mon Ego

Ce texte ne sera peut-être pas populaire dans la mouvance de l’éveil mais au fur et à mesure de mon cheminement, je me suis rendue compte que l’ego n’est pas nécessairement le synonyme d’orgueil, de supériorité ou de fermeture aux autres. C’est la structure intérieure qui permet de savoir où je me situe par rapport aux compétences des autres.

Etre conscient de son Ego, c’est aussi être conscient de posséder des talents ou des compétences techniques, sensibles, spirituelles que j’exprime d’une manière unique, même si mes compétences sont conformes à celles des autres, même si mes connaissances sont partagées : « je » les exprime d’une manière singulière et cela n’est ni mauvais pour moi, ni une menace pour les autres.

Dans la mouvance du New Age, les anciennes traditions et les influences du Bouddhisme ou de l’Hindouisme nous demandaient de faire le ménage dans nos attitudes supérieures ou toutes-puissantes : il s’agissait d’abord de mettre à l’épreuve nos certitudes occidentales face aux expériences mystiques et remettre en cause nos fonctionnements hiérarchiques, nos cloisonnements entre ce qui est Bien et ce qui est Mal l’objectif était de nous ouvrir à une vision élargie de la vie. Tout cela se résumait en une formule toute faite : « il faut détruire l’égo » pour redécouvrir le sens du « Vivre », de « l’Instant Présent », de la continuité de la Vie quelles que soient nos croyances sur ce qu’elle nous « doit ». La vie ne nous doit rien, nous sommes ses débiteurs et il nous revient d’avoir une attitude de gratitude vis-à-vis d’Elle. C’est cela l’Humilité.

Qui peut entreprendre quelque chose sans auparavant assoir sa décision sur ses propres forces, sur son désir légitime de vivre une existence pleinement satisfaisante ? L’ego représente cette structure réconfortante et sécurisante qui autorise à se sentir Vivant au cœur de la Vie. Cela n’implique ni état de supériorité sur autrui, ni séparation, ni même d’obligation vis-à-vis de quiconque. Etre soi, avoir un égo, une structure interne, une assise n’implique aucunement la relation à l’autre mais cela est une condition pour avoir une bonne relation à Soi-même. Comment grandir dans l’Unité de Conscience sans au préalable reconnaître sa propre existence comme nécessaire ? Sans s’accorder à soi-même le droit légitime d’exister et de prospérer ? Cela est une définition de l’Ego. Pourtant cela n’implique pas le dénigrement des autres, ni une soumission à un carcan, à un cadre préétablit. Aucune soumission à ce que « je » ne considère pas juste. Or, ce principe exige de conserver une attitude psychique libre. Cette liberté d’esprit est-elle toujours souhaitée ou constitue-t-elle un obstacle au « politiquement correct » ?

J’ai remarqué que les gens à qui l’on propose d’occuper des postes importants sont aussi ceux qui n’hésitent pas à être ambitieux, qui se projettent dans leur vision sans douter de leurs capacités intérieures. Les personnes timorées, hésitantes, trop humbles dans leurs positions intérieures dégagent aux yeux des autres une énergie qui les rend insipides et finalement inintéressantes. On doute avec ceux qui doutent d’eux-mêmes. On devient croyant, avec ceux qui déploient leur énergie pour obtenir leur rêve, même si celui-ci n’est pas positif. La Vie accompagne ceux qui ont un égo….et plus il est solide, plus ils reçoivent en échange de leur confiance en eux-mêmes.

Donc, après avoir ressenti profondément le lâcher prise de l’abandon de soi à l’Humilité profonde et ample, je peux dire que l’ego est la structure solide qui sert d’assise à la manifestation d’un projet terrestre et à l’acceptation de soi en tant qu’être vivant au sein de l’océan des vies. Si l’Humilité permet la dissolution de toutes contraintes intérieures pour aller vers une amplitude majeure, et transcender les murs du psychisme et la conscience de Soi. L’Ego, au contraire, est un bâtisseur de rêves et de mondes terrestres.

Il est sain d’abandonner l’égo que nos parents ou la société nous ont contraints de créer pour « réussir » socialement, car cela permet de déblayer le chemin de notre véritable Etre intérieur. Mais, une fois que celui-ci a émergé, il ne faut plus avoir peur d’exister et de réaliser ses rêves selon ses aptitudes révélées au cours de la transformation. La peur d’Etre Soi est une autre manière pour l’égo social de conserver sa main mise sur notre être subtil et créatif.

Lorsque l’Etre lumière se manifeste, il est naturellement porté à rencontrer d’autres sois, qui ont eux aussi développer leur égo, leur socle de confiance et de compétences. L’ego n’est pas obligé d’exister dans la confrontation, le conflit ou la compétition car chacun exprime ses talents d’une façon unique et personnelle et qu’ensemble nous nous complétons.

L’existence humaine est trop courte pour s’embarrasser de conflits et l’existence de Lumière est trop longue pour se faire des ennemis qui continueront d’exister longtemps. Alors, je propose d’aimer notre égo et celui des autres ! Chaque fois cela apporte plus de diversité à un monde coloré. LiLa

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F
Montrez-moi quelqu’un qui n’a pas d’égo, et je vous montrerai un perdant. Avoir un égo sain, ou une haute opinion de soi, c’est un vrai truc positif dans la vie !. <br /> Donald Trump
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L
On peut le critiquer mais il est diplômé de West Point, il est devenu milliardaire par "lui-même" ( son père n'était "que" millionnaire), et il est devenu Président de son pays...y a pire comme vie. Alors, c'est vrai qu'il manifeste un très gros amour de lui-même...et que c'est un peu encombrant pour les autres, ça laisse peu de place à la communication !