Le Chaos et les Ténèbres

Publié le par LilaLuz®

Le Chaos et les Ténèbres

Notre civilisation s’étire depuis presque un siècle grâce à la consommation du monde vivant, à la destruction des zones rurales et à l’extension des guerres. La guerre existe sous différentes formes : il y a les formes visibles et habituelles de conflit armé situé dans des pays en voie d’industrialisation et pourvu d’atouts géologiques non- exploités ; les conflits servent à camoufler le pillage de ressources ou à proposer du travail hors des conditions légales habituelles ; une population civile qui a peur n’est pas organisée pour se défendre contre l’exploitation.

Parallèlement à ces pics guerriers qui créent une tension localement, il existe un autre type de guerre, économique et financier, bien moins visible mais plus meurtrier puisqu’il s’agit d’éliminer la concurrence. Cette guerre-là ne tient pas compte de la nationalité des capitaux, ni d’une loyauté nationale entre les entreprises, c’est une survie où le chacun pour soi est la règle.

Si les entreprises font désormais partie de notre écosystème de survie individuelle et collective, elles se doivent d’adopter les codes de la survie des espèces : la collaboration locale, la symbiose entre elles et l’adaptabilité avec le milieu sinon l’ensemble de la civilisation à laquelle nous sommes liés nous amène vers notre propre disparition. Aucune espèce ne peut prétendre survivre sans un écosystème en bon état et un échange entre les individus or, d’une part nous générons des guerres et nous pillons les ressources comme s’il s’agissait d’un milieu extérieur, d’autre part, nous sabotons ce qui fonctionne pour créer une pseudo-richesse financière qui ne sert pas à développer la civilisation mais à faire évoluer quelques technologies destinées à une frange marginale de la population planétaire. On ne peut pas sauver une espèce avec 3 mâles et 2 femelles, quand bien même seraient-ils les plus beaux et les plus forts de leur espèce…personne ne vit éternellement même avec un cœur artificiel, des fausses dents, une perruque, des organes de prêt, des membres bioniques et une peau re-surfacée! Le corps reste un outil temporaire et même le clonage ne pourra pas permettre une extension de la vie ad-vitam aeternam. Il faut se faire une raison, la mort fait partie de la vie, plus vite on s’habitue à l’idée, mieux on sait vivre et laisser vivre.

Or justement, le nouveau jeu financier en développement est de vendre des « titres de protection de la nature », ce qui rend cette même nature périssable, puisque les titres ont une durée de vie limitée, donc qu’ils tomberont ou bien seront rachetés, comme une simple valeur marchande. Est-ce bien raisonnable de donner tous nos droits au secteur financier sachant qu’il ne respecte aucune morale, qu’il ne défend pas la vie, ne suit aucune logique, pas même celle du bon sens qui jusqu’à présent nous a permis d’évoluer en tant qu’espèce ?

Nous nous sommes collectivement pris la tête dans un piège qui se resserre peu à peu sur nous-mêmes, nous étranglant petit à petit dans un étau. La marge de manœuvre est si réduite que même si nous arrêtions maintenant cet éternel gaspillage, rien ne dit que nous nous en sortirions indemnes. Pour autant faut-il continuer sur les chapeaux de roues, en pensant que demain, les choses vont s’arranger « comme par miracle ? ».

Si le pragmatisme et la Raison sont incarnés par les personnes de la Haute Finance, le monde est loin d’avoir les « pieds sur Terre » et nous sommes tous fous de les laisser décider du monde de demain : mieux vaut croire aux Anges que nourrir des Démons. Lila

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