Le Point de Convergence.
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Ceux qui me suivent sur Facebook ou sur ce blog, ont dû trouver étrange que je me concentre sur des sujets politiques ou même franchement économiques avec le dossier sur les contrats privés-publics, en plus décalé dans le temps puisqu’il s’agissait d’un compte rendu de 2011.
Si je me suis permise ces digressions réalistes, c’est précisément pour montrer une voie différente pour comparer les pays, une voie « intérieure » de comparaison.
Depuis que madame Angela Merkel est à la tête de l’Europe elle impose sa vision germanisante et comptable aux autres pays.
Or, si nous parlons de la France, de l’Italie, de la Grèce ou de l’Espagne je ne pense pas que nous évoquerons leurs déficits en matière de fiscalité ou l’absence de taxes douanières efficaces : vous et moi nous évoquerions plutôt la qualité des paysages et de la nourriture, la salubrité des lieux d’hébergement ou des rues, la gentillesse des gens, la facilité de se situer ou de se transporter, la rapidité de nos voyages, la clarté des papiers administratifs et beaucoup de petits détails de la vie quotidienne qui donnent le sentiment d’être en sécurité et respecté bien que nous soyons en terre étrangère.
Si l’on peut se rendre en 13 à 14 heures d’Espagne en Suède, c’est parce que l’Espagne, la Suéde mais également la France, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-bas ont investis dans des autoroutes.
Si l’on peut manger des tomates siciliennes en plein hiver au Danemark, c’est parce que les capacités de transports aérien et routiers mais également les coûts de production se sont équilibrés et permettent ces transports autrefois improbables.
Si nous avons conservés une agriculture biologique européenne, c’est parce que partout dans les pays européens des gens ont défendus leurs productions et leurs domaines face à des lobbyings américains envahissants.
Nous avons beaucoup de points communs entre les pays européens et les votes nationalistes viennent simplement confirmer que nous aimons nos territoires et qu’il faut les défendre pour ne pas les perdre définitivement. Défendre notre Histoire Commune : nous partageons les mêmes pâtisseries, les mêmes structures historiques, un long passé de métissage des cultures et des religions. Cela est notre patrimoine commun. C’est à fin de le développer et le conserver que nos richesses nationales ont été sollicitées : ce n’est pas de l’argent perdu ni égaré, il a été investi pour l’organisation patrimoniale et structurelle des différentes nations détruites par les guerres et laissées sans ressources pendant que d’autres continents accaparaient les capitaux.
Si vous voulez parler de chiffres je vous fais connaître les miens : 6 heures. C’est le temps que prendrait une guerre pour détruire l’ensemble des grandes capitales européennes qui viennent d’être restaurées à grand frais par nos populations, et 3 ans, c’est le temps pour l’extinction de notre espèce sur l’ensemble des continents, car suite à un traumatisme psychologique de cette importance, il y aurait une tension qui libérerait les peurs profondes des populations des autres continents entrainant des barbaries dans le monde entier. Vous voyez, je peux être tout à fait cynique, moi aussi. Mais ce n’est pas drôle. Le réalisme ne doit pas effacer le droit à l’optimisme, qui est certes une forme de naïveté pour les uns mais surtout la marque d’une espérance porteuse d’espoirs et de vie pour les autres.
L’Europe et ses peuples s’est appauvrie en apparence car elle s’est réparée et s’est modernisée. En réalité nous sommes plus riches et plus prospères que les générations passées mais les classes moyennes et populaires se sont moins enrichies que les grandes richesses mondiales. Cette distinction entre les classes sociales a toujours existé, mais aujourd’hui nous ne vivons plus sur un modèle féodal où l’argent est dans les mains d’un seigneur, quand bien même serait-il un tycoon (un magna). Nous avons tous choisis de vivre selon un modèle à tendance démocratique, c’est donc que nous désirons une certaine égalité dans les modes de vie, or justement il existe un plafond de verre entre les classes moyennes les plus hautes – qui détiennent les pouvoirs politiques, productifs et créatifs- et les grandes richesses qui vivent dans un monde où l’appartenance à un pays ne soumet plus réellement aux règles.
L’argent est Libre de circuler, il n’appartient plus à une personne en particulier, à un groupe reconnaissable, à une nation ou à un continent, il possède ses propres modes de transferts, ses paradis rien que pour lui et ses vassaux. Il domine le monde et personne ne sait vraiment qui le gère. Les Lois des uns s’opposant aux lois des autres, il est en roue libre, sort d’un endroit pour entrer dans un autre plusieurs fois par jour sans qu’on ait vraiment le temps de savoir quelles seront les conséquences dans le monde réel, dans les bilans des entreprises.
Je n’ai rien contre le monde financier mais les méthodes actuelles ne permettent pas de respecter les fondements de nos Constitutions et de nos Institutions, ce qui a des conséquences sur la Dignité Humaine. Nous avions choisis de défendre certains droits, certaines formes d’égalité des chances pour faciliter l’accès à l’élite des gens intelligents et persévérants plutôt qu’à ceux qui avaient un droit de naissance. Des révolutions ont été faites régulièrement pour rendre possible cette idée-force. Lorsque l’argent devient un spoliateur des Droits humains, il se comporte comme un dictateur et nous lui opposons une Révolte, c’est la coutume.
Aujourd’hui la révolte est civilisée et politique, elle s’est faite à travers les urnes et le repli nationalistes pour que nous prenions conscience de nos véritables ennemis. Nous devons donner une forme claire à nos frontières européennes, nous devons établir des barrières douanières pour contrôler ou mieux gérer nos échanges avec les autres continents. Se défendre, n’est pas un délit, c’est ce que font ceux qui savent qui ils sont et ce qui connaissent leurs droits. Or, en tant qu’européens nous ne connaissons pas nos droits, ni nos devoirs. On nous nourrit matin et soir de demi-vérités, de comparaisons entre les pays selon des intérêts partiels qui nous opposent les uns aux autres par manque de discernement, faute de clarté.
Comparons ce qui semblable et n’essayons pas de faire de petits pays l’équivalents économiques de grands continents. Comparer la Chine avec la Suède, la Roumanie, l’Allemagne ou la France est ridicule : nous n’avons pas les mêmes modes de vie, les mêmes droits et les mêmes structures intérieures (autoroutes, services administratifs ou prises en charge des frais de santé)
Nos modèles diffèrent et c’est une richesse qui doit nous inspirer et non nous manipuler vers la déchéance. C’est très important de conserver le goût des autres. Nous venons de fermer un long cycle de tensions internationales -j’aimerai - je souhaite sincèrement que vous compreniez combien cette période est délicate, qu’il ne faut rien lâcher sur nos valeurs occidentales sociales. C’est notre avenir qui en dépend. La richesse partagée est génératrice de nouvelles richesses. Ce n’est pas en rendant des comptes à l’Argent que nous nous restaureront collectivement dans un quotidien supportable, les tensions sociales ne seront pas faciles à vivre si cette pression budgétaire continue : peut-être est à l’Argent maintenant de nous rendre ce qu’il nous doit…y aurait-il des procèdés pour cela ? Lila